La crise de la démocratie
Il s’avère de plus en plus clairement que la crise de société en Israël n’est pas un évènement isolé. Tous les pays traditionnellement démocratiques, en Europe et aux USA, semblent frappés du même mal. Quel que soit le résultat des élections, ce dernier est contesté, soit en invoquant l’irrégularité du scrutin soit l’illégitimité des vainqueurs, quel que soit le motif invoqué.
Aux USA, en Grande-Bretagne, en France, en Israël, des pays qui brillaient il y a seulement encore quelques années par leur stabilité et leur alternance, se développent des contestations durables et violentes. Cela est vrai surtout si la « gauche » telle qu’elle se définit aujourd’hui, c’est-à dire passablement détachée des classes laborieuses mais inféodée à l’idéologie « post-moderne », a perdu les élections.
Mais en vérité, il y a plus : nombreux sont ceux qui n’acceptent plus les règles de la démocratie représentative. Celle-ci depuis 250 ans, consiste en l’acceptation par tous de confier la direction des affaires publiques à la majorité parlementaire qui se dégage à l’issue d’élections libres et régulières, la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire étant clairement définie et appliquée comme constitutive de la définition de la démocratie elle-même.
Hypocrisies
Il faut appeler les choses par leur nom : les manifestations continuées contre la réforme judiciaire mise en œuvre par le Gouvernement régulièrement constitué au terme d’élections démocratiques sont une tentative de subversion, par des gens soutenus de l’étranger qui récusent le jeu démocratique.
Leur prétention à « sauver la démocratie » est une manipulation et une escroquerie. Beaucoup d’entre eux le savent et tentent de le nier en s’excusant hypocritement par le nombre, alors qu’ils sont en réalité minoritaires. Leurs prétextes ne convainquent qu’eux-mêmes. Les rumeurs se font insistantes, selon lesquelles certains reçoivent des sommes d’argent pour remplir leurs rangs qui ont tendance à devenir clairsemés.
Ils se moquent de nous !
Il suffit d’un coup d’œil sur la presse occidentale, en ce mois de Mai 2023, du « Figaro » au « New-York Times », en passant par « Le Monde » et la « BBC », pour comprendre que désormais l’Occident se moque éperdument de savoir qu’Israël essuie ou non des centaines de tirs de missiles destructeurs dirigés sur sa population civile.
L’impasse totale est faite délibérément, en particulier, sur le barrage de missiles et de roquettes que les terroristes du « Djihad Islamique », devenus dans leurs colonnes, des « militants », ont soudain lancé depuis la région de Gaza, sur nos villes et nos villages, la semaine dernière. Cela ne mérite même pas un rappel dans cette presse dont « l’information » ressemble de plus en plus à celle de l’atmosphère délétère de 1938.
Juges de la légalité ou juges de l’opportunité ?
La question de principe qui divise la Nation est finalement celle-là : Y-a-t-il eu un glissement sémantique dans la définition du rôle de la Cour Suprême en Israël qui exige une correction, oui ou non ?
Le rôle des Juges est-il de juger si une décision d’un corps constitué, Gouvernement, Parlement, Administration et autres, est conforme à la loi édictée par le Parlement, expression de la volonté du Peuple souverain, ou bien est-il de déterminer la « vraie » bonne décision opportune dans le cas d’espèce, et glisser insensiblement vers le « Gouvernement des Juges » pour conjurer le risque éventuel d’excès de pouvoir de l’Exécutif ou du Législatif ?
קשר גורדי
ליאון רוזנבאום*
ככול שמתעמקים יותר בשאלת המשבר החברתי החריף שפוקד את ישראל עקב רפורמה מינימאלית של היחסים בין הרשות המשפטית לבין הרשויות המחוקקת והמבצעת, אזי מבינים שמדובר בקשר גורדי.
רפורמה זו מיועדת להחזיר למדינתנו את אופייה הדמוקרטי האמיתי שנפגע על ידי ה-« אקטיביים השיפוטי » הגלוי של בית משפט העליון, שהתחיל לפני יותר משלושים שנה, ושהפך, במהלך השנים, לעריצות שיפוטית אמיתית.
Nœud Gordien par Léon Rozenbaum
Plus on se penche sur la question de la crise de société aigüe qui s’est déclenchée en Israël à l’occasion d’une réforme minimale des rapports du pouvoir judiciaire avec les pouvoirs législatif et exécutif, de nature à restituer à notre pays son caractère démocratique authentique, mis à mal par l’ « activisme judiciaire » avoué de la Cour Suprême, commencé il y a plus de trente ans, et devenu au fil des ans, une véritable dictature des Juges, et plus l’on comprend qu’il s’agit d’un nœud gordien.
Le temps du mensonge
La subversion qui tente par la violence et la manipulation de mettre à bas le gouvernement et le parlement légalement désignés par le Peuple d’Israël il y a à peine trois mois, ivre d’un pouvoir illusoire croit avoir gagné.
Plus que jamais, les représentants légaux du peuple doivent maintenir le cap et mettre un terme aux abus et à la domination des juges de la Cour Suprême sur l’appareil de l’Etat en suivant les procédures prévues par la loi.
La subversion
Il n’y a pas de pire mensonge que de présenter la subversion actuelle contre le Gouvernement légal d’Israël qui résulte d’élections libres et régulières et non contestées d’il y a trois mois comme une prétendue « lutte pour la démocratie ». C’est juste le contraire. Nous assistons à la plus grande manipulation de l’Histoire d’Israël.
La nouvelle majorité applique la politique pour laquelle elle a été élue : mettre un terme aux abus de la domination des juges de la Cour Suprême devenus les véritables détenteurs du pouvoir dans le pays.
דמוקרטיה מה היא?
המתנגדים לרפורמה של מערכת המשפט צריכים להחליט עכשיו אם הם עוברים למרד גלוי נגד החוק ונגד הדמוקרטיה הפרלמנטרית הישראלית ואם לא.
הדמוקרטיה היא שיטה ממשל מבוססת על בחירות חופשיות, תקופתיות לפרלמנט כאשר אזרחים נבחרים על ידי העם הריבון לייצגם בתוך הרשות המחוקקת.
המועמדים מציגים את מדיניותם, מקבלים קולות, ואלה שיסיגו את הרוב, הם שירכיבו את הממשלה מצד אחד, ויפעלו בפרלמנט כדי לתרגם מדיניות זו לחוקים ולתקנות מתאימות, מצד שני.
La manipulation est à son comble
Les manifestations « pour sauver la démocratie » en Israël ont désormais pris l’aspect d’une folie collective bien au-delà des divergences juridiques techniques sur lesquelles les juristes pourraient débattre et éventuellement trouver un terrain d’entente.
Il faut mettre en lumière plusieurs aspects de ce qui est devenu une crise majeure totalement artificielle mais non moins périlleuse.
On le voit bien en percevant le fait que la crise intérieure se double d’une série d’attaques terroristes, de menaces islamistes à l’occasion de la fête du Ramadan qui approche, d’ingérences occidentales sans précédent et de menaces de destitution du Premier Ministre, grand vainqueur d’élections démocratiques d’il y a deux mois.
En outre, l’on peut constater une perte totale de contrôle des principaux médias nationaux, oubliant toute mesure et tout professionnalisme, toute notion d’objectivité et d’égalité du temps de parole et mobilisés sans vergogne en faveur de la subversion.

