La C.P.I : L’effondrement du droit et de la morale internationaux
Depuis des siècles, le traitement réservés aux Juifs par les peuples est un indicateur de l’état moral de la civilisation. Les années 30 du vingtième siècle ont vu en Europe une chute brutale devenue très vite, dès les années 40, une catastrophe morale, le massacre sélectif de masse des Juifs européens, la Shoah.
Tout se passe comme si de nos jours, près d’un siècle plus tard, un nouveau dérèglement général des valeurs et la jalousie furieuse face à la réémergence et les succès de l’Etat Juif, dans sa Patrie historique, inspiraient de nouveau une haine antijuive inexpiable, cette fois à l’échelle mondiale.
Devant l’ampleur de ce déchaînement monstrueux, beaucoup de citoyens honnêtes de toutes confessions, nationalités et appartenances, et attachés aux valeurs morales dans le monde, restent sans voix.
Il faut comprendre que dans ce cas, la haine des Juifs n’est pas le fruit du hasard. Elle est financée, orientée, télécommandée par certains Etats, certaines organisations et certains individus haineux fortunés. Personne ne saurait sur ce point invoquer un prétendu « complotisme », parce que les preuves sont accablantes.
La première clé de compréhension du phénomène actuel est la corruption, la concussion et la prébende inspirées par une volonté de nuire insondable. L’Iran des Ayatollahs, le Qatar, la Turquie, les Frères Musulmans, pratiquent depuis plusieurs années un entrisme systématique dans les institutions-clés de l’Occident, les Universités, les Industries stratégiques et les médias en vue d’exercer avec succès une influence grandissante sur les décideurs dans ces pays. Leur pénétration est facilitée, à propos d’Israël, par une longue tradition occidentale de haine des Juifs. Celle-ci se marie fort bien et se renforce au contact du mépris antijuif si commun en Islam.
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui regroupe 57 Etats et dispose de fonds très importants, exerce une influence considérable sur diverses institutions internationales en particulier, l’ONU, la Cour Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale.
D’autres Etats, simplement couards, comme des millions d’autres « idiots utiles », au sens bolchévique, se contentent de suivre et laisser faire, se drapant, comme la France, toute honte bue, derrière le prétexte fallacieux de l’« indépendance de la justice ».
Le Procureur Général de la Cour Pénale Internationale a choisi le 20 mai 2024 de se livrer à une farce médiatique planétaire tragique aux dépens de l’Etat d’Israël et de son Peuple.
Alors que selon les procédures habituelles de cette institution, une demande du procureur à la cour elle-même, doit se faire dans la discrétion car elle n’a aucune portée juridique réelle, ce dernier a jugé bon d’organiser un tapage médiatique illégal avec l’intention claire de causer un dommage profond et scandaleux à l’Etat d’Israël.
Il s’est livré à une véritable provocation en prétendant réclamer dans le même souffle des mandats d’amener contre le Premier-Ministre de l’Etat d’Israël et son ministre de la Défense et contre les trois leaders de l’organisation terroriste du Hamas qui ont explicitement ordonné le 7 octobre dernier à leurs troupes de se livrer à un pogrom d’une particulière cruauté contre 1200 citoyens Israéliens attaqués en Israël au petit-matin dans leur propre domicile. Non seulement les terroristes ont assassiné à tout va, mais ils se sont livrés à des scènes de viols, de démembrement, d’ablation du sexe, de cuisson de bébés au four et à l’enlèvement de centaines d’hommes, femmes, enfants et vieillards, dont ils conservent jusqu’aujourd’hui, plus de sept mois après, au moins 128 d’entre eux, au secret, sans que leurs familles aient eu la moindre information à leur sujet, en violation de toutes les règles humanitaires.
Oser mettre sur le même plan les dirigeants élus d’un Etat démocratique qui organisent la légitime défense de leur pays, et les chefs ruffians d’assassins avoués et patentés est pire qu’une provocation, c’est la négation même de l’idée de justice que la Cour est chargée de faire progresser dans le monde. Assuré d’un retentissement mondial parce qu’il sera relayé par des milliers de médias mis en condition, cet acte est une ignominie, comble de mauvaise foi et de négation du droit. C’est de la propagande aussi éloignée que possible d’une recherche sincère de la justice.
Le statut de cette juridiction est très souvent mal compris. D’abord, Israël n’étant pas partie, comme d’ailleurs les USA, au Traité de Rome constitutif de l’institution, cette dernière n’a aucune compétence pour attraire ses principaux dirigeants devant son prétoire. Il est clair qu’il s’agit, en tout état de cause, d’un abus de droit. Ensuite, la compétence de la cour n’est que subsidiaire, elle ne peut s’exercer que dans les zones du monde dépourvues de système judiciaires crédibles. Or Israël possède un système judiciaire perfectionné parfaitement reconnu dans le monde. Là encore, le procureur viole de nouveau sans vergogne le statut de sa propre institution.
Il n’est pas exclu que cette manœuvre s’inscrive dans une ignoble « compétition » avec une autre Cour de Justice, la Cour Internationale de Justice, elle aussi basée à La Haye, qui a récemment accepté, dans des conditions troubles, d’examiner une instance engagée par l’Afrique du Sud pour le compte du Hamas attaquant Israël pour une prétendue « tentative de génocide » dans le cadre de la guerre d’auto-défense menée par Israël suite à l’attaque du 7 octobre.
L’on comprend que tout cela met en lumière un climat mondial délétère d’antisémitisme systémique commun à l’Occident et à l’Islam et qui peut à tout moment s’aggraver encore.
Il semble important que tout le monde prenne la mesure du fait que le Peuple Juif n’est plus aussi démuni qu’il l’était il y a 80 ans. L’État Juif est une puissance spatiale dotée d’armes de haute technologie. Il n’est pas sain de le pousser à bout, de continuer à lui laisser entendre sa fin prochaine et le massacre de ses habitants. Il peut faire usage de sa force, malgré son immense patience et ses aspirations à la paix et la concorde. A bon entendeur, salut !
Léon Rozenbaum
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