Jérusalem

Les Européens de l’ouest sont de plus en plus incohérents dès qu’il s’agit de Jérusalem. Ils véhiculent à ce propos, depuis des dizaines d’années, des idées préconçues, des affirmations prétendument juridiques fausses et des « évidences » qui n’en sont pas.
Rappelons que l’Etat est le principal sujet de droit international et que tout Etat est seul habilité à fixer le lieu de sa capitale. Rappelons que le seul document de droit international consensuel relatif à la reconnaissance par les Puissances des droits nationaux du Peuple Juif sur son pays et les droits concomitants des Arabes est le Traité de Sanremo consécutif à la première guerre mondiale pris sous les auspices de la Société des Nations (SDN).

Ce dernier reconnaissait enfin, après 1900 ans d’exil et de tribulations que le Peuple d’Israël avait vocation à se rétablir dans sa Patrie Historique, sur les deux rives du Jourdain, les Arabes recevant d’immenses territoires ottomans d’Irak, de Syrie et du Liban. Il instituait la Grande-Bretagne « mandataire »  comme mentor pour réaliser ce programme en Palestine. Que cette grande puissance d’alors ait très rapidement violé ses engagements en privant les Juifs de 3/5 du territoire qui venait de leur être reconnu, puis se soit progressivement rendue complice de la Shoah, le massacre sélectif de masse d’au moins six millions de Juifs, entrepris par les nazis, en interdisant carrément l’entrée des Juifs pourchassés, n’y change rien sur le plan du droit international authentique.

Rappelons aussi que tout Etat est seul juge du lieu de l’implantation de son ambassade sur le territoire d’un autre Etat et que l’usage est de le faire dans la capitale de l’Etat hôte de ladite ambassade.

Rappelons qu’après toutes les misères imposées aux Juifs palestiniens (les seuls « Palestiniens » des années 20,30 et 40 du vingtième siècle) par la Grande-Bretagne, le vote en 1947 de la résolution 181 de l’assemblée générale des Nations-Unies qui a pris la suite de la SDN qui préconisait un partage de la Palestine occidentale entre Juifs et Arabes palestiniens (comme si les Arabes n’avaient pas déjà reçu les 3/5 du territoire à l’est du Jourdain!) et entendait priver la considérable majorité juive de Jérusalem de ses droits nationaux en lui imposant une enclave « internationale », n’était, en droit, qu’une « recommandation » sans valeur obligatoire.

Cette résolution a  été immédiatement rejetée par tous les Arabes des Etats voisins et de Palestine et devenait de ce fait immédiatement obsolète. Cinq armées d’Etats arabes ont fondu sur la communauté juive de Palestine pour tenter de tuer dans l’œuf la souveraineté juive recouvrée et massacrer sa population en parachevant l’œuvre ignominieuse des nazis.

C’est miracle si les forces juives à peine sorties de la clandestinité sont parvenues à contenir l’assaut  au prix de nombreuses vies et obtenir la signature d’un cessez-le-feu en 1949. Jérusalem étant alors divisée, les Arabes violèrent massivement le droit d’accès aux lieux saints des autres religions, et procédant entre 1949 et 1967 à des déprédations systématiques des lieux saints et du patrimoine juifs dans les zones sous leur contrôle.

Dès la résurgence d’Israël, il y a 70 ans, la capitale traditionnelle du Peuple Juif depuis le Roi David, a été rétablie à Jérusalem qui abrite les institutions essentielles de l’Etat.

D’emblée, les Occidentaux ont refusé de reconnaitre la souveraineté de l’Etat d’Israël sur Jérusalem en s’accrochant désespérément et en violation du droit à la fiction du « corpus separatum » pour cette capitale.

Derrière cette façade pseudo juridique d’une faiblesse insigne, se dissimulent des complexes, des angoisses et des fureurs, à la racine des problèmes de civilisation entre le Christianisme et le Judaïsme. Le Christianisme commence à peine à se connaitre comme, au départ, une hérésie juive et Israël lui a posé des problèmes de type œdipien pendant des siècles.

Mais la renaissance de l’Etat d’Israël pousse ces difficultés à l’échelle paroxystique. Le paradoxe tient à ce que les Occidentaux déchristianisés soient les plus acharnés, alors que de plus en plus, avec les Chrétiens croyants, des ponts de compréhension et de fraternité sont établis.

La « Déclaration Trump » fait figure d’acte historique en créant une brèche dans le refus occidental délirant qui se poursuit depuis 70 ans. Organiser un vote tant au Conseil de Sécurité qu’à l’Assemblée Générale de l’ONU pour s’y opposer massivement, en violation du droit, a quelque chose de pathologique mais aussi s’inscrit étrangement dans la vision prophétique de la fin des temps de l’Exil. Il importe que les Juifs, partout dans le monde, aient bien conscience de l’enjeu et soient réellement informés.

Léon ROZENBAUM

 

 

 

 

 

6 Responses to Jérusalem

  1. andre dit :

    L’acceptation a l’UNESCO, par la plupart des puissances europeennes, des demandes arabes les plus contradictoires devrait soulever l’indignation des personnes pourvues de raison. Ainsi, les arabes y ont obtenu que le Mur Occidental devienne,
    sous le nom de mur al-Buraq, un lieu saint musulman. Or, entre 1948 et 1967, les Jordaniens y avaient precisement installe des latrines publiques. Comme il apparait, vu le traitement par les Jordaniens des autres symboles passes sous leur controle, qu’ils avaient a coeur de profaner tous les symboles juifs, non les symboles musulmans, il est hors de doute que les Musulmans n’ont pas, jusqu’a une periode recente, considere le Mur Occidental comme ayant accroche un symbole musulman. On est donc en droit de supposer que, pour les Europeens, l’Histoire mondiale n’est qu’un narratif destine a evoluer selon les exigences de la communaute musulmane.

  2. Professeur David Ruzié dit :

    Il est écrit dans ce texte: « Rappelons que le seul document de droit international consensuel relatif à la reconnaissance par les Puissances des droits nationaux du Peuple Juif sur son pays et les droits concomitants des Arabes est le Traité de Sanremo consécutif à la première guerre mondiale pris sous les auspices de la Société des Nations (SDN) ».
    Voilà une contre-vérité flagrante: il n’y a pas eu de traité de San Remo, mais une simple déclaration politique des principales puissances alliées. Il faut cesser de véhiculer des âneries.

    • Léon Rozenbaum dit :

      une declaration politique contresignee par les puissances de l’epoque ressemble a s’y meprendre a un document de portee internationale communement designe sous le terme de « Traite », surtout s’il scelle le sort de territoires et de populations destines a devenir des Etats independants.

      • C. Hamon dit :

        Merci pour la pédagogie de David Ruzié !

        Car en fait, si nous suivons jusqu’à son terme le processus engagé à la Conférence de San Remo, (19 au 26 avril 1920), il y a eu au final un « Traité » ratifié entre l’Empire Ottoman et les puissances triomphantes.

        Rappel

        « La Conférence de San Remo » du 19 au 26 avril 1920 – Entérine la Déclaration Balfour de 1917. La France et la Grande-Bretagne s’établissent progressivement dans les anciennes provinces ottomanes entre 1920-1922. Les décisions mandataires de San Remo sont officiellement entérinées par la Société des Nations en 1922.

        Il s’en suit le « Traité de Sèvres » le 10 août 1920. Dans ce traité, nul ne remet en cause les décisions prisent à l’égard de la Palestine. Après plusieurs rencontres et conférences, les Alliés finissent par s’entendre sur les conditions de paix avec l’Empire Ottoman lors de la conférence de San Remo, en Italie, en avril 1920. Un traité de paix est signé à Sèvres, en France, par le Sultan Mehmet VI (1861-1926), dernier sultan ottoman, qui choisit de coopérer avec les Alliés.

        Par contre, ce « Traité » ne fut pas ratifié.

        La conférence de Londres (21 février – 12 mars 1921)

        LA CONFÉRENCE de LONDRES se réunit le 21 février 1921 pour s’occuper des affaires allemandes et du problème oriental. Et, dans cette Conférence, les représentants des gouvernements anglais, français, italien et japonais entendirent à plusieurs reprises les Délégations de la Grèce et de la Turquie ainsi que celle des Arméniens.

        Personne ne remet plus en cause la Conférence de San Remo sur la Palestine.

        La Délégation turque appuya ses revendications territoriales en ce qui concerne Smyrne et la Thrace par des statistiques qui furent contestées par la Délégation grecque. En présence de ces divergences d’opinion, les Puissances proposèrent, le 25 février, aux belligérants de soumettre la question de la population de ces deux zones à l’arbitrage d’une Commission internationale d’enquête et à accepter les autres clauses du traité de Sèvres maintenues sans modifications.

        Traité de Lausanne (1923)

        Le traité de Lausanne est un traité de paix signé le 24 juillet 1923 au Palais de Rumine à Lausanne (Suisse). C’est le dernier traité résultant de la Première Guerre mondiale. Il précise les frontières de la Turquie issue de l’Empire ottoman et organise des déplacements de populations pour assurer l’homogénéité religieuse à l’intérieur de ses nouvelles frontières.

        Contenu du traité de Lausanne

        Ce traité remplace le traité de Sèvres, traité de paix signé le 10 août 1920 à Sèvres et mettant fin à la Grande Guerre en ce qui concerne l’Empire ottoman.

        Après la large victoire des troupes kémalistes contre les troupes grecques en septembre 1922, le traité de Sèvres est définitivement caduc. Une conférence internationale se réunit alors, afin de le remplacer par un nouveau traité, reflétant le nouveau rapport de forces sur le terrain. Le chef de la délégation turque est İsmet İnönü. Après des mois de tractation, le traité est signé le 24 juillet 1923 à Lausanne entre la Turquie d’une part et la France, le royaume d’Italie, le Royaume-Uni, l’empire du Japon, le royaume de Grèce, le royaume de Roumanie, le royaume des Serbes, Croates et Slovènes d’autre part.

        Le traité reconnaît en premier lieu la légitimité du régime d’Atatürk installé à Ankara. Les Alliés obtiennent la reconnaissance par la république turque des pertes territoriales de l’Empire ottoman à Chypre, dans le Dodécanèse, en Syrie, Palestine, Jordanie, Irak et Arabie, mais en échange renoncent à demander l’indépendance, voire simplement l’autonomie, du Kurdistan et de l’Arménie, auparavant prévues dans le traité de Sèvres. Au sandjak d’Alexandrette près, les frontières de la Turquie actuelle sont reconnues : la république turque moderne est donc limitée à l’Anatolie (occidentale et orientale) et la Thrace orientale.

        Ainsi

        « La Conférence de San Remo » du 19 au 26 avril 1920 a été définitivement actée et entérinée par le « Traité de Lausanne » du 24 juillet 1923. Après être passé par le « Traité de Sèvres » du 10 août 1920 et la conférence de Londres (21 février – 12 mars 1921)

  3. ulysse75010 dit :

    Il est bien dit « document consensuel » traité ou pas c’est un document consensuel.
    Et puis qui oserait nier l’existence d’Israël sur cette terre depuis 3.000 ans.
    Qui oserait perpétuer l’exil de ce peuple qui est le seul à avoir su et pu rester un peuple depuis 3.000 ans quand toutes les dynasties tous les empires tous les peuples contemporains aux hébreux ont disparu ou se sont rabougris ?
    La seule force qui a pu le maintenir en vie était la promesse quotidiennement répétée : demain à Jérusalem et ce serment : Jérusalem si je t’oublie, que ma main droite s’oublie

  4. TRINK Claude dit :

    Attn Maître Leon ROZENBAUM
    Voici le document que j’ai rédigé (avec un apport de votre part dont je vous remercie) et que je vous adresse avec retard , depuis Paris.
    Bien cordialement et chavouah Tov

    Y a-t-il un mythe palestinien ?

    2.04.2018
    Tout groupe humain organisé a besoin d’histoires et de représentations pour fonder son identité. Ainsi en France, nous disons : « Nos ancêtres les Gaulois ».
    Les mythes ne résistent pas souvent à l’analyse historique. C’est notamment le cas pour les mythes fondateurs palestiniens auxquels se réfèrent les hommes politiques et les journalistes qui en ont besoin pour leur communication.
    Confrontons quelques un des mythes palestiniens à la réalité historique.
    1. La terre
    Le nom de Palestine désigne seulement une entité géographique dont la superficie a varié au cours de l’histoire. Ce nom est apparu seulement en 135 de l’ère actuelle lorsque les Romains, après avoir détruit le Temple (en 70) et écrasé la révolte juive de Bar Kochba, ont débaptisé le pays où vivaient les Juifs pour effacer (déjà) la référence à leur présence et ont donné le nom de Palestine ou Syrie-Palestine. Cette région n’a jamais eu une autonomie propre. Durant la longue occupation ottomane (1516-1917), elle relève de plusieurs divisions administratives de la « province de Damas » gouvernée depuis Istanbul. La langue officielle de l’administrationde l’administration est le turc et l’arabe syro-libanais est la langue de la majorité des populations locales.
    Le nom de Palestine est réutilisé à partir de 1917 et la mise en place du Mandat confié à la Grande-Bretagne après le traité de San Remo (1920). Celle-ci détache dès 1923 le territoire situé à l’Est du Jourdain pour former le Royaume hachémite de Transjordanie. Durant la période du Mandat britannique, se met en place en Palestine, conformément aux dispositions du Mandat, « le foyer national pour le peuple juif », déjà promis dans la Déclaration Balfour (1917). De nombreuses institutions et associations font référence à la Palestine : ainsi la Banque de Palestine, le journal « The Palestine Post » ou l’association française de soutien aux juifs implantés appelée « France-Palestine » (devenue « France-Israël »).
    Après le vote des Nations-Unies de 1947 créant une partition de la Palestine et les combats de 1947-1948, le territoire s’est retrouvé partagé entre :
    – L’Etat d’Israël, indépendant depuis 1948
    – La Cisjordanie et la partie Est de Jérusalem qui ont été conquises en 1948 par le Royaume de Transjordanie (qui se fera désormais appelé Jordanie) ; ce royaume renoncera officiellement à ces territoires en 1988 ;
    – La Bande de Gaza qui se retrouve sous administration égyptienne (avant de passer sous contrôle israélien de 1967 à 1994).
    De même qu’il n’y a jamais eu de Palestine autonom , il n’y a pas non plus de langue palestinienne.

    2. La population

    A la fin du Mandat britannique en 1947, la population se compose 636 000 Juifs, 1 181 00 Musulmans et 143 00 Chrétiens (Sergio Della Pergola : « Demography in Israel/Palestine : Trends, Prospects, Policy Implications », 2001), par rapport à environ 94 000 Juifs, 525 000 Musulmans et 70 000 Chrétiens en 1920 (En 1880 la population totale était de 470 00 personnes, dont environ 24 000 juifs). On voit que, parallèlement à la croissance de la population juive, le développement économique local et les perspectives d’emploi induit par l’expansion agricole, commerciale et industrielle du Yishouv a été à l’origine d’un accroissement significatif de la population musulmane, grâce à une immigration récente venue de Syrie, du Liban, de Transjordanie. En outre les ateliers et arsenaux militaires britanniques ont aussi attiré une main-d’œuvre arabe pendant la seconde Guerre Mondiale (Frédéric Encel, François Thual, Géopolitique d’Israël, Seuil, 2004)
    On ne peut donc pas parler d’un peuple arabe palestinien implanté de longue date.

    Les combats de 1948 ont conduit à un exode d’une grande partie de la population arabe, évaluée à environ 700 000 personnes (United Nations Conciliation Commission for Palestine, 1951). Il s’agit de départs volontaires ou d’expulsions. Environ 400 villages arabes sont abandonnés, évacués ou détruits. Cet évènement est commémoré dans la mémoire collective palestinienne en tant que « Nakba » (désastre ou catastrophe).
    Les réfugiés se rendent principalement en Jordanie, dans la Bande Gaza, au Liban et en Syrie.

    On désigne aujourd’hui par « palestinien » à la fois :
    – Les arabes vivant actuellement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;
    – Les arabes et leurs descendants qui se sont réfugiés après 1948 ou après 1967 en Jordanie (où ils représentent 60% de la population, faisant de cet Etat un état palestinien), au Liban ou en Syrie ;
    – Les arabes et leurs descendants qui se sont réfugiés dans de nombreux autres pays (Etats-Unis, Canada, Europe, Amérique du Sud, Pays du Golfe) dont ils ont acquis le plus souvent la nationalité ;
    – Dans une certaine mesure, les arabes vivant en Israël et ayant acquis la nationalité israélienne (« arabes israéliens ») et dont les ancêtres se trouvaient avant 1948 en Palestine mandataire.

    3. Le nationalisme palestinien
    Au moment de l’effondrement de l’Empire ottoman, se manifeste un nationalisme arabe et le nationalisme palestinien naissant demande le rattachement de la Palestine à la Syrie.
    Durant le Mandat britannique (1920-1948) se manifeste un nouveau nationalisme qui vient s’opposer violemment au sionisme, et à l’arrivée des Juifs. Son principal dirigeant est Mohammed Amin al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem, qui est considéré comme l’instigateur de plusieurs émeutes et du massacre de Hébron de 1929. En 1936 éclate une grande révolte arabe contre les Britanniques et les Juifs et elle durera jusqu’en 1939. Amin al-Husseini poursuivra ses actions contre les Juifs en apportant son concours à Hitler qu’il viendra rencontrer à Berlin en 1941, à travers la levée d’un régiment musulman en Bosnie et, après 1948, dans les conférences internationales en promouvant des positions antisionistes auprès des pays africains et asiatiques.
    A partir des années 60, le relais est pris par l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), créée en 1964 à l’instigation du raïs égyptien Nasser. Les présidents de l’OLP ont été Ahmed Choukeiry, dont le programme était selon son expression, de « jeter les Juifs à la mer », puis à partir de 1967 Yasser Arafat (né en 1929 au Caire et éduqué en Egypte), et après la mort de ce dernier, par Mahmoud Abbas.
    A la suite des accords de Washington (Oslo I) signés en 1993 a été créée une Autorité palestinienne qui exerce en Cisjordanie le contrôle civil et sécuritaire sur la zone A (18% de la superficie et 50% de la population, englobant les grandes villes à l’exception de Hébron), le contrôle civil et le contrôle sécuritaire conjoint israélo-palestinien sur la zone B (22 % du territoire et 40% de la population ) comprenant essentiellement des communes rurales et des villages ; la zone C ( environ 60% du territoire et moins de 10% de la population) reste entièrement sous contrôle israélien. Le président de l’Autorité palestinienne est Mahmoud Abbas. Depuis sa prise de pouvoir en 2007 à la suite de sa victoire électorale, la bande de Gaza est sous le contrôle de fait du mouvement islamiste Hamas.

    4. Jérusalem
    L’Autorité palestinienne revendique d’installer sa capitale à Jérusalem, ou du moins dans la partie qui est passée sous contrôle israélien en 1967 (« Jérusalem-Est » car à l’est de la ligne verte de l’armistice de 1949). Outre sa population en très large majorité arabe, un des arguments majeurs est que Jérusalem est la 3e ville sainte de l’Islam après La Mecque et Médine. Or le Coran ne cite pas une seule fois Jérusalem, alors que la Torah mentionne 349 fois Jérusalem et 108 fois Sion. (cf. Lamed.fr) Quelle est donc le lien entre la spiritualité musulmane et Jérusalem ?
    Ce lien repose sur une lecture de la sourate 17 du Coran qui relate la vision du voyage nocturne de Mahomet sur son cheval ailé al Bourak : « Gloire à celui qui a transporté son serviteur la nuit, de la mosquée sacrée ( al Masdijd al Ahram , à la Mecque) à la Mosquée lointaine (al Masdijd al Aqsa) dont nous avons béni le pourtour, afin de lui faire voir certains de nos signes ». Dans le voyage nocturne de Mahomet, le lieu exact de al Aqsa (la mosquée lointaine ) n’est jamais précisée. A la fin du 7e siècle, la dynastie des Ommayyades qui est basée à Damas perd le contrôle de la Mecque, dont le pèlerinage constitue l’un des cinq piliers de l’islam. La nécessité de réduire l’importance de la Mecque et donc de créer un lieu saint musulman plus près de Damas, peut constituer la raison qui conduit les Ommayyades à affirmer que le site réel de al Aqsa est le Mont du Temple de Jérusalem qu’ils contrôlent et à entreprendre en 688 la construction du Dôme du Rocher (donc 56 ans après la mort du profète Mahomet). Puis au début 8e siècle fut construite par le calife omayyade Al Walid la mosquée Al Aqsa sur le côté sud du Mont du Temple (d’après Lamed.fr).

    5. Mimétisme
    On peut observer que dans la communication actuelle des responsables palestiniens, des thématiques empruntées aux cultures voisines sont constamment utilisés. Par exemple :
    – Celle du peuple souffrant, reprise du prophète Isaïe qui parle du « serviteur souffrant » au chapitre 53, et dans une certaine mesure du christianisme ;
    – Celle du retour sur la terre, reprise de la revendication des Juifs en exil (cf. La Marche du Retour lancée le jour de Pessah 5778) ;
    – La revendication d’un état indépendant comme miroir du sionisme.

    Conclusion
    Il est très difficile de faire évoluer des mythes. Car ils constituent un élément constitutif de l’identité d’un groupe humain.
    Cependant l’Etat d’Israël aurait intérêt aujourd’hui à réaffirmer face aux Palestiniens, que ce n’est pas le 70 e anniversaire de sa création qu’il célèbre, mais celui de la renaissance de la souveraineté de l’état juif qui avait existé pendant près de mille ans sur cette terre.

Répondre à TRINK Claude Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *