Surréalisme
Le nouveau déchainement de l’opposition interne au Premier-Ministre légalement et démocratiquement désigné, M. Netanyahou, en pleine guerre ouverte contre l’Etat d’Israël, par le Hamas qui contrôlait Gaza, par le Hezbollah qui contrôle le Liban, par les Houthis qui contrôlent le Yémen, par les milices armées Chiites en Syrie et en Irak, le tout financé, armé et coordonné par l’Iran des Ayatollahs, et en pleine guerre médiatique antijuive en Europe et aux USA, a quelque chose de surréaliste.
Après les horreurs de l’attaque surprise lancée par le Hamas contre plusieurs centaines de civils israéliens le 7 octobre dernier, en quelques heures, les meurtres, les viols, l’acharnement sur les cadavres des victimes, les enlèvements massifs d’otages violentés et souvent purement et simplement disparus, c’est étrangement seulement le sort des victimes collatérales de la contre-attaque légitime d’Israël, dont le chiffre est si minime si on le compare à celui résultant de l’opération de l’OTAN à Mossoul, qui capte la sollicitude des médias et des politiques de la scène internationale.
Le comble de la manipulation est l’acceptation partielle de la Cour Internationale de Justice d’ouvrir une instance initiée par l’Afrique du Sud dépravée et racialiste comme le prouvent les rassemblements néo-nazis de Durban, au motif que la riposte mesurée d’Israël aurait quoique que ce soit de commun avec un « génocide ».
Dans le monde entier, d’importantes manifestations se poursuivent, reprenant les slogans vraiment génocidaires du Hamas faisant la promotion d’une « Palestine du fleuve à la mer » ce qui signifierait l’anéantissent de l’Etat Juif souverain rétabli dans sa patrie historique, il y a 75 ans, que ce dernier et quelques autres ne se cachent pas d’appeler de leurs vœux.
Tout se passe comme si les ambiguïtés malsaines des civilisations chrétienne et musulmane à l’égard du Peuple Juif qui s’obstine à vouloir exister et prospérer alors que chacune d’elles ne résiste pas à la tentation séculaire de lui assigner, dans leurs systèmes, un rôle afflictif et déchu, avaient atteint une sorte de paroxysme.
Cette « audace » du vouloir-vivre d’Israël, qui par ailleurs n’a plus à prouver sa contribution aux progrès de la civilisation humaine, devrait être le point de ralliement de tous les démocrates, de tous les humains épris de justice et de tous les hommes de bonne volonté dans le monde.
C’est que dans sa longue histoire de près de 4000 ans, le Peuple d’Israël est porteur d’un projet moral à l’échelle de l’humanité. Il a accepté avec la Bible hébraïque de prendre la morale comme constitution véritable. Son « universalisme » fondé sur l’adhésion au monothéisme absolu et à la coopération entre D. et l’Homme, est le contraire de l’impérialisme. Pour lui, il y a place dans le monde pour le génie propre de chaque nation qui a droit au respect de tous.
Même si le Peuple d’Israël s’est largement réunifié dans l’épreuve avec l’objectif clair d’une victoire sur les ennemis acharnés à sa destruction, une minorité remuante et surtout au financement étranger opaque, s’est à ce point détachée des valeurs fondatrices d’Israël, qu’elle a pour une large part adopté le point de vue de l’ennemi et perdu tout sens de l’intérêt de la Nation. Elle détourne sans vergogne la détresse des familles des personnes détenues dans les geôles souterraines du Hamas pour tenter de justifier sa volonté manifeste de subversion.
Il semble bien que l’on n’ait jamais vu une démocratie autoriser, en temps de guerre, quand de plus, le principe même de la souveraineté du peuple est remis en cause, de tels déploiements de virulence politique qui semblent appartenir à d’autres temps et à d’autres mondes. Une réalité difficilement croyable que seul un peuple épris de liberté au tréfonds de lui-même peut concevoir.
Il faudra bien cependant revenir à des normes de comportement en rapport avec la gravité de notre situation pour reconstruire un avenir commun florissant.
Léon Rozenbaum
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