La bérézina du wokisme israélien
Ne pas laisser passer l’occasion d’un redressement véritable de la Justice et de la conception de l’Etat Juif
Depuis fort longtemps, la « gauche » israélienne, ayant perdu la majorité démocratique, s’est constituée dans l’appareil de l’Etat, un complexe de places-fortes d’extrémistes, le plus souvent totalement déjudaïsés, le fameux « Deep State ». Ce dernier lui permet de dominer les affaires publiques, au détriment même du Parlement et du Gouvernement démocratiquement désignés par le Peuple.
C’est que la gauche actuelle n’a plus rien à voir avec les classes laborieuses et leur défense, mais plutôt « flirte » idéologiquement avec le « Wokisme » une confrérie mondiale. Celle-ci se croit « bien-pensante » en mettant en œuvre une pseudo morale mondialiste, raciste antiblancs, à la dévotion des pays dits « du Sud », aux habitants bruns ou noirs, et antinationale, antijuive et contre Israël. Elle est surtout au service de l’expansion de l’Islam le plus rétrograde, partout dans le monde, parfois en tant qu’« idiots utiles », sans même comprendre au service de qui ces personnes se mettent vraiment.
Voici que la découverte que, incontestablement, l’une des autorités judiciaires de l’Etat d’Israël s’est autorisée, pour des motifs politiques, à piétiner la légalité même qu’elle est chargée de faire respecter, ouvre la porte à une redistribution des cartes, un véritable nettoyage des « écuries d’Augias » en vue du retour à une démocratie authentique défendant les intérêts de l’Etat Juif.
Dans l’affaire de Sde Teiman, il s’avère que la Procuratrice Générale de l’Armée, Yfat Tomer-Yeroushalmi, avec rang de Général et siégeant à l’Etat-Major général, n’a pas hésité en raison manifestement de ses opinions politiques « Deep State », à participer à la préparation d’un faux et à sa diffusion illégale. Ce faux, accusant une équipe de combattants réservistes, en temps de guerre, d’avoir accompli des actes répréhensibles, allant jusqu’à de prétendus « sévices sexuels » inexistants, sur la personne de l’un des criminels gazaouis massacreurs du 7 octobre 2023, arrêté et détenu en Israël. En outre elle a donné ordre de diligenter contre ces soldats une procédure pénale frauduleuse. Il aura fallu des mois après la courageuse dénonciation des faits illégaux par la journaliste Ayala Hasson, pour que les autorités commencent à réagir.
            
            Or, en plus des violations grossières de la procédure, la diffusion volontaire et illégale à la presse et aux médias d’une vidéo fabriquée et tendancieuse, ce pamphlet digne du « Stürmer », a fait le tour du monde, déchainant partout une haine antijuive débordante et contribuant à la défigure de l’Etat Juif souverain.
La vérité éclate enfin que de nombreux observateurs dénonçaient mais ne parvenaient pas à mettre en lumière réellement, devant l’autorité inhérente à de hautes fonctions officielles, l’audace et la sophistication des manœuvres d’une minorité imbue de ses pouvoirs. On peut supposer que la motivation réelle des acteurs de ce dramatique épisode avait été, peut-être, de tenter de prouver que le système judiciaire israélien protégeait les « droits de l’homme » des tueurs du Hamas, contre ses propres soldats, avec l’espoir d’endiguer le tsunami antisémite mondial. Cet espoir vain dénote une volonté maladive de s’aligner sur le « grand tout » de la civilisation occidentale décadente, tout en tentant, bien à la légère, de faire condamner des innocents, et constitue un acte impardonnable.
Il reste que l’étendue du problème est bien plus vaste encore et concerne une grande partie de l’autorité judiciaire civile, la direction de l’Armée et une grande partie des médias, et des organisations professionnelles diverses. Le statut du Conseiller Juridique du Gouvernement devait depuis longtemps être réaménagé après que, depuis le passage à ce poste du Professeur Aharon Barak, ses compétences soient devenues démesurées, et pire encore, l’actuelle titulaire du poste, Mme Gali Baharav-Miara, se croit autorisée à demeurer aux commandes malgré la volonté unanime du Gouvernement de mettre fin à ses fonctions. Bien plus, précisément dans l’affaire de Sde Teiman, elle a pu déclarer face à la Cour suprême, que la diffusion de la vidéo fabriquée « n’aurait causé aucun dommage à la sécurité de l’Etat » comme si l’image dramatiquement ternie de l’Etat d’Israël était sans importance !
Il y a plus encore, Nous sommes un certain nombre de citoyens Israéliens à considérer que le déroulement des opérations militaires à Gaza depuis le 8 octobre 2023 justifie des inquiétudes qu’elles auraient pu se dérouler autrement si des considérations politiques du Haut Commandement n’étaient pas venues interférer avec les calculs purement stratégiques. Sur ces points aussi la lumière va devoir être faite.
C’est le moment pour tous ceux qui souhaitent en Israël en terminer avec le « Deep State » de ne pas abaisser la garde. En effet, d’ores et déjà les médias à son service tentent une contre-attaque désespérée, laissant entendre qu’»il y aurait bien eu commission de sévices » nécessitant enquête, alors que depuis des mois, pour ceux qui ont suivi les informations crédibles d’Ayala Hasson, il est clair que toute l’affaire est un coup monté, cousu de fil blanc.
Il est clair que le peuple d’Israël et pour commencer les soldats qui ont combattu des mois durant sur tous les fronts, vont exiger un sérieux aggiornamento des organes de l’Etat qui ont dysfonctionné et entrainé la catastrophe du 7 octobre. La réforme judiciaire bloquée par le Deep State et ses financements de l’étranger doit reprendre et rétablir le caractère démocratique de l’Etat, le « Bien Public » étant de nouveau défini, en dernier recours, par les élus du peuple et non par des juges fussent-ils professionnels mais en décalage par rapport au Peuple souverain. Le parquet militaire et le parquet civil (les procureurs) doivent subir un renouvellement complet, obéir à de nouvelles règles et se trouver contrôlés sérieusement par des organes créés à cet effet.
Une enquête sérieuse sur les erreurs ayant entrainé le 7 octobre doit être diligentée. Sérieuse, cela signifie qu’elle ne sera pas sous forme d’une « commission d’enquête publique » sous la direction du Président de la Cour Suprême, car ce dernier est le type même et la personnalisation du « Deep State » et que comme par le passé, il existe un risque inacceptable que ses conclusions ne soient pas crédibles. Une nouvelle formule doit être trouvée qui donnera aux juges désignés une très large crédibilité, des preuves tangibles d’expérience et d’honnêteté intellectuelle et une entière liberté d’action.
Le peuple tout entier doit prendre la mesure du tsunami antisémite qui s’est développé dans le monde et tirer les conclusions minimales qui s’imposent : limiter nos déplacements à l’étranger, y être toujours précautionneux, comprendre que notre économie doit reprendre une mesure d’autarcie alimentaire et pour la fabrication d’armes et de munitions. Notre politique étrangère doit cesser d’être « bon enfant » et mesurer nos échanges et nos bontés à l’aune de la réciprocité.
Israël doit appliquer sa souveraineté, qui lui appartient en droit depuis la Déclaration de San Remo et les traités Sèvres et de Lausanne, sur Gaza, la Judée et la Samarie et proposer un statut de citoyenneté jordanienne aux Arabes de ces régions sans les expulser de là où ils se trouvent mais avec des incitations pacifiques au départ, dans le cadre d’un accord de développement de la Jordanie qui a tout l’espace nécessaire (pris sur le territoire du Foyer Juif).
Les réseaux d’enseignement laïque, religieux et haridi, dans l’Etat Juif, doivent désormais inclure tous des formations élémentaires mais sérieuses sur l’Histoire juive, le Sionisme, la foi juive et l’Histoire de l’Etat d’Israël avec un contenu consensuel au plus proche de la réalité. L’enrôlement dans l’armée de la population haridie doit progressivement devenir réel tout en assurant à cette population les moyens de continuer d’être elle-même durant son service et ensuite.
Les relations avec la Diaspora juive doivent être à la mesure de l’engagement pour Israël des divers courants de ces communautés. Cela suppose un contrôle véritable de l’emploi des fonds distribués en Diaspora. De véritables budgets doivent être consacrés à l’intégration des nouveaux immigrants Juifs.
Les secousses que connait notre pays sont certes désagréables et parfois angoissantes. Il nous appartient de les transformer en énergie pour notre renouveau et une transcroissance dans l’union, l’amitié et la joie retrouvées.
Léon Rozenbaum

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