Entre Kesse Leassor, entre Roch Hachana et Kippour

Cette année, plus que jamais peut-être, l’état du monde, et du Pays d’Israël, pour ne pas parler de notre Exil natal, la France, nous invite à une introspection et sans doute à un « Brain-Storming » collectif.
La dérive climatique à l’échelle de la planète, devient vraiment préoccupante : les vagues de chaleur extrême, les tempêtes, les inondations catastrophiques, la fonte des glaciers, de la banquise, du permafrost, la raréfaction de l’eau douce, la montée des eaux marines, sont devenus soudain de moins en moins théoriques.
Mais la pandémie du Covid 19 qui se poursuit largement un peu partout en 2021, avec ses différentes variantes, bloquant pratiquement le tourisme mondial et les possibilités de voyager facilement, tout en provoquant une mortalité qui est loin d’être négligeable, et un choc économique, constitue aussi un profond souci. Même si le vaccin et son rappel semblent faire reculer l’acuité du problème, nous ignorons encore tous l’étendue de sa protection à long terme.

La victoire des Talibans en Afghanistan, et surtout le recul accéléré des troupes américaines de ce pays, dans des conditions qui rappellent trop la fuite de Saigon,  porte un coup sévère au prestige de l’Occident tout entier et laisse présager un assaut islamiste contre l’Europe et les USA, régions du monde qui paraissent affaiblies et embourbées dans des idéologies généreuses mais gravement inadaptées face au désir de conquête toujours inassouvi consubstantiel à l’Islam.

En Israël, si le nouveau gouvernement Bennet semble réussir à créer une certaine stabilisation du climat politique et à faire fonctionner les institutions qui paraissaient grippées depuis des mois, ses composantes sont si variées idéologiquement qu’il est douteux qu’il puisse survivre longtemps et même seulement mener une politique cohérente.

Du moins, la modération nécessaire à sa survie, pourra servir de modèle lors des futurs affrontements politiques qui ne manqueront pas de se produire, lorsque le ciment fragile de l’ »anti-Netanyahou » aura craqué.

En France, pour ce que nous pouvons en juger, 45 ans après notre départ de ce pays, le magicien Macron, dont il faut reconnaître l’extraordinaire exploit d’avoir bouleversé la carte politique en France, semble avoir perdu beaucoup de ses pouvoirs. Il ne suffit pas en effet d’avoir la prestance et la jeunesse pour rétablir une situation que l’installation de millions de musulmans sur le sol métropolitain depuis quarante ans a rendue instable. La politique du déni, sur ce point, est une recette catastrophique.

Bien sûr, d’autres causes aussi, comme la désindustrialisation et le déficit commercial, sans compter le Covid 19, jouent également. Mais il faudrait pour faire face aux problèmes, autre chose qu’une propension exagérée des Français à se prendre pour le centre du monde et de tout mesurer à cette aune.

Aux approches de Kippour, il convient aussi et surtout de procéder à un examen personnel : ai-je fait le maximum pour améliorer le monde sous la Royauté Divine ? Plus l’on avance en âge et moins l’on en est sûr. Kohelet, l’Ecclésiaste, nous l’avait bien dit, mais avant d’avoir atteint la vraie maturité, je n’y croyais pas vraiment.

Seul le spectacle de vos enfants et petits-enfants réunis autour de la table familiale est de nature à justifier votre confiance en l’Homme et en l’avenir et à lever vos doutes.

Une très bonne année à nos lecteurs,

 

Léon Rozenbaum

 

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