Un journal satirique qui a cessé de rire

Depuis Jérusalem, l’attentat de Paris d’aujourd’hui contre la Rédaction de l’hebdomadaire « Charlie Hebdo » a, hélas, des allures de déjà vu.
Cet assassinat majeur s’inscrit dans une ligne terroriste proprement dite avec un message politique d’affrontement de civilisation d’une clarté cristalline.
Il s’agit d’imposer par la terreur l’interdiction mentale de toute satire, de toute critique de toute moquerie d’un sujet ou d’un personnage qui touche de près ou de loin à l’Islam.

Il y a longtemps, après la mascarade d’Oslo, qu’une majorité d’Israéliens a compris que l’Islam qui signifie « soumission », n’a pas que des visées spirituelles mais est consubstantiellement lié à un projet politique de domination. Il n’y a pas d’Islam sans État, et les Musulmans jugent légitime leur domination dès qu’ils ont atteint un certain quorum de la population n’importe où dans le monde.

Pourtant, depuis quelque trente ans, règne en Occident une autosuggestion tenace, largement relayée par la CEI, organisation internationale qui regroupe les États musulmans, niant tout caractère offensif à l’Islam.

Un nouveau concept a même été inventé, l' »islamophobie » pour retirer toute légitimité à un examen objectif de la civilisation islamique, de son incapacité à coexister avec la démocratie, de son sexisme et de son racisme.

Pire, évoquer sa présence de plus en plus massive en Occident et l’altération de la civilisation occidentale qui en résulte, est devenu un sacrilège.

Nulle part, cet aveuglement volontaire et suicidaire ne s’est manifesté aussi férocement que dans la détestation d’Israël devenue un trait commun des « élites » européennes.
Parce qu’Israël, qui n’a simplement pas le choix s’il veut rester en vie, tient tête à l’Islam, tout en maintenant ses principes démocratiques contre vents et marées dans des conditions presque impossibles. Devenu la personnification de ce que l’Occident n’a pas le courage de faire, Il est tellement plus facile de le calomnier que d’imiter sa détermination. Charlie hebdo n’a d’ailleurs pas manqué de participer à cet hallali suicidaire.

Les attentats qui ont endeuillé la France en 2005 n’ont nullement entamé le terrorisme intellectuel qui se dissimule derrière le « palestinisme » pseudo justification à l’antisémitisme renaissant, de droite et de gauche, et surtout qui s’inscrit dans la ligne d’une prétendue solidarité pacifiste islamo chrétienne destinée là encore à noyer le réel de l’Islam sous une logorrhée anesthésiante.
Le choc de cet attentat, va-t-il entraîner une remise en cause du penchant suicidaire de l’Europe face à l’Islam? Il y faudrait un courage intellectuel qui fait défaut depuis longtemps dans des pays où un tel effort élémentaire est immédiatement assimilé à l' »extrémisme de droite » voire, paradoxalement et par confusion mentale, à l’antisémitisme.

La critique, la satire, son expression publique dans la presse est l’un des apports les plus attachants de la civilisation française. L’attaque brutale et parfaitement organisée d’aujourd’hui devrait en tout cas ouvrir certains yeux. Fasse le ciel que cette prise de conscience améliore aussi le rapport à l’Etat souverain des Juifs qui lui, quoiqu’il arrive, continuera d’assumer son identité.

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