L’affaire Trump

Le Président des Etats-Unis d’Amérique, l’homme le plus puissant du monde, a donné pour la première fois, le coup d’envoi au balayage, par une simple déclaration en présence du Premier-Ministre de l’Etat d’Israël, d’une bonne part des blocages anti-juifs, secrétés depuis trois-quarts de siècle par l’Occident, qui se trouve, par abandon de soi, de plus en plus inféodé à une vision islamique parmi les plus rétrogrades.

Ces mythes étaient destinés à priver progressivement le Peuple d’Israël de ses droits historiques sur sa patrie, en tant que Peuple Autochtone, reconnus par le Droit International Public, à San Remo, il y a cent ans mais aussi par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 13 septembre 2007, à la majorité de 144 États favorables, 4  Etats ayant voté contre et 11 Etats qui se sont abstenus (A/RES/61/295).

Cet acte juridique international a reconnu que les peuples autochtones ont droit aux terres, aux territoires et aux ressources qu’ils possèdent et occupent traditionnellement ou qu’ils ont utilisés ou acquis (Art. 26.1) et qu’ils ont le droit de ne faire l’objet, dans l’exercice de leurs droits, d’aucune forme de discrimination (Art.2).

Avec les pratiques des États, le statut juridique et les droits des peuples autochtones ont évolué et se sont cristallisés en « droit coutumier international ». (1)

Le Peuple d’Israël a résidé dans son pays majoritairement pendant 1250 ans environ, depuis 3500 ans, et ne l’a abandonné partiellement que contraint et forcé. Il a toujours depuis conservé avec lui des liens très étroits, même dans les pires affres de l’exil.

L’invention d’un « Peuple Palestinien » et de l’«  OLP », en 1964 par le KGB de l’URSS, est conforme à la ligne stalinienne des années 30 du 20ème siècle, alors que jamais durant l’occupation musulmane n’a existé d’entité arabe spécifique, ni politique, ni nationale ni administrative qui ait porté ce nom et se soit connue comme telle. Le seul but des manipulateurs était de tenter de ruiner de la légitimité du Peuple d’Israël sur sa terre.

Or, voici que se déchaîne de nouveau, en Israël et en Occident, une campagne médiatique défaitiste, mièvre, souvent diffamatoire contre Netanyahou et le Gouvernement légal de notre pays, et contre le Président des Etats-Unis, tombant en outre dans le piège de la guerre psychologique savante menée par l’ennemi.

Le Président Trump, en effet, a évoqué l’hypothèse réaliste d’un déplacement, total ou partiel, de la population arabe de Gaza, région dont les équipements de base ont été dévastés par la guerre qu’elle nous a imposée lors d’une attaque surprise monstrueuse par sa sauvagerie.

Cette guerre se poursuit près d’un an et demi plus tard en marchandant au compte-goutte la libération des citoyens Israéliens, le plus souvent Juifs, enlevés de force et ayant eu la chance de survivre aux mauvais traitements délibérés de leurs geôliers du Hamas.

Mais les terroristes du Hamas marchandent aussi, en plus de vivants, les corps des personnes assassinées en leur pouvoir, au prix de milliers de terroristes meurtriers dûment condamnés en justice lors de procès équitables, défendus par les avocats de leur choix, Juifs ou Arabes.

Cette évocation d’une relocalisation qui est envisagée vers les pays arabes voisins ou vers d’autres horizons plus lointains, a brisé toutes sortes de tabous.

C’est que l’essentiel des gouvernements et de la presse européenne ainsi qu’une minorité d’Israéliens influents, inféodés à l’Occident, sont incapables de penser au-delà des deux coudées de leurs visions politiques frelatées marquées au coin de la haine et du mépris des Juifs ou, pour les Juifs, du Judaïsme traditionnel, et de l’idéalisation béate d’une Arabité rêvée.

Personne en Occident n’a d’ailleurs été choqué par la relocalisation de centaines de milliers ou de millions d’Ukrainiens, ni d’ailleurs de Syriens intégrés en Europe centrale et occidentale. Pour eux, c’est seulement si la chose pouvait sembler profiter à Israël que cela deviendrait choquant !

Le fait que tant le Christianisme que l’Islam aient largement puisé dans les sources spirituelles juives tout en se positionnant, chacune à sa manière, comme hérésiarques face à la foi monothéiste originelle, peut expliquer les sentiments ambigus de ces deux civilisations et leur longue tentation de procéder à l’abaissement d’Israël.

Cette tendance perverse revient régulièrement en période d’incertitudes. Elle conduit à la cécité, l’amnésie volontaire et la négation des droits du Peuple d’Israël et de son Etat souverain et spécifiquement lui.

Fort heureusement, des courants nouveaux se font jour en Islam, surtout depuis les « accords d’Abraham » qui souhaitent renouveler le dialogue nécessaire qui a déjà commencé entre monothéistes, qui se révèlent capables d’une nouvelle lecture du Coran et de puiser dans leurs propres Écritures les liens profonds qui les unissent à Israël comme peuple et comme Etat.

Ces prémisses pourraient beaucoup plus rapidement qu’on le pense généralement déboucher enfin sur une paix véritable de l’ensemble du Proche-Orient qui panserait ses plaies et réorienterait le monde.

Léon Rozenbaum

  • (1)Ces deux sources : Voir In Dr Michel Calvo https://www.gatestoneinstitute.org/author/Michel+Calvo

 

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