Qui est responsable de la souffrance des otages dans les souterrains de Gaza ?
Il y a quelque chose de frappant à constater que 15 mois après la catastrophe du 7 octobre, une frange entière de notre population en Israël, la prétendue « gauche », minoritaire mais influente, continue d’incriminer de tous les maux le Gouvernement démocratiquement élu du Peuple d’Israël et surtout son chef, mais fait l’impasse totale sur la responsabilité écrasante de l’ennemi relativement à la souffrance persistante de nos otages, le silence obstiné sur leur sort, le refus de leur remettre les médicaments nécessaires, la distribution au compte-goutte de quelques images et vidéos manipulatoires des prisonniers, en violation de toutes les règles du droit humanitaire et du droit de la guerre.
Il y a là bien plus qu’une une irresponsabilité puérile, voire criminelle et collabo (au sens de la collusion avec l’occupant nazi), puisque le Hamas tire un avantage évident de ces divisions affichées de la Nation hébraïque, par la torture psychologique qu’il impose aux familles des otages et au peuple entier.
Le Hamas fait régulièrement et délibérément échouer les négociations, n’ayant aucune espèce de souci de la vie des otages Juifs ni de celle de ses propres terroristes, conditionnés depuis l’enfance à donner leur vie pour devenir « Shahids », soi-disant « saints », dans un paradis où ils se rêvent entourés de 70 vierges à leur dévotion personnelle.
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Tout se passe comme si la gauche israélienne absolvait totalement l’ennemi de toute responsabilité. Ses manifestations, ses mots d’ordre, les déclarations publiques de ses ténors, leurs interventions médiatiques, chaque jour, de manière obsédante, clouent au pilori le Gouvernement de leur pays et ignorent, effacent, pardonnent et éliminent la réalité de la cruauté de la haine antisémite génocidaire avouée du Hamas.
Ce mimétisme de l’Occident qui a révélé depuis le 7 octobre sa large complicité innommable avec le projet patent de l’Iran, du Hezbollah, des Houthis, des milices Irakiennes et des milices syriennes d’effacer Israël de la carte en massacrant ses citoyens, a quelque chose de pathétique et frise souvent la maladie mentale.
Que l’Occident ait puisé dans certaines de ses sources chrétiennes, à de notables exceptions près, une animosité antijuive renouvelée, et qu’il soit devenu soudain oublieux de tous les principes de justice, d’équité, d’honnêteté intellectuelle face aux massacres du 7 octobre 2023 et à la juste riposte d’Israël, dans sa presse, ses universités et jusque dans les gouvernements et les Cours de Justice des grands Etats démocratiques et des organisations internationales, peut à la rigueur s’expliquer pour des raisons historiques, religieuses et civilisationnelles: Le complexe d’œdipe d’une civilisation née d’une hérésie juive.
Mais qu’une part de la Nation hébraïque revenue miraculeusement il y a 76 ans dans sa patrie historique lui emboîte le pas face à un ennemi enragé, perde toute contenance, tout sens de son devoir national, cela dépasse l’entendement !
L’on ne peut ignorer le précédent de l’enlèvement du soldat Israélien Guilad Shalit par le Hamas, qui n’a été récupéré après plusieurs années de souffrances qu’en échange de plus de 1000 terroristes condamnés en justice après des procès équitables pour des actes de massacres de citoyens d’Israël, Juifs et Arabes. Les mêmes sont redevenus après cet échange des tueurs actifs.
Cela en dit long sur les précautions dont Israël doit faire preuve désormais avant de saborder lui-même les résultats chèrement acquis d’une liquidation de l’essentiel de l’armement et des terroristes du Hamas. Que l’on cesse de nous prendre pour des idiots !
La gauche israélienne est à ce point conditionnée à l’imitation de l’Occident et ignorante des valeurs morales authentiques de la Tradition juive, qu’elle sombre dans l’absurdité d’une régression négativiste.
Malheureusement cette tendance de cette fraction de l’opinion juive a déjà des racines anciennes. Depuis l’épisode de la trop fameuse « saison » où des combattants Juifs furent livrés à la vindicte de l’occupant britannique, et souvent à la mort, celui de l’Altalena, mitraillage délibéré d’un navire chargé de vivres et d’armement pour l’Etat d’Israël encore en gestation, ensuite la longue domination absolue par les travaillistes de l’appareil de l’Etat et jusqu’à la crise majeure de 2023, artificielle, face à une réforme judiciaire totalement justifiée par l’instauration rampante, sans sanction législative, d’un « gouvernement des juges » non démocratique, la gauche est coutumière de débordements insanes.
Mais cette fois, elle passe toutes les bornes. Assise sur ses forteresses, le haut commandement de l’armée, le parquet, la Cour Suprême, les principaux médias, elle s’imagine contre toute évidence représenter l’essence du Peuple d’Israël, alors même qu’elle piétine les principes de la démocratie et de l’intérêt national Hébreu.
Sa manipulation de la détresse des familles des otages est littéralement indécente. Sa volonté affichée d’absoudre le Hamas de ses crimes pour tenter de détourner la légitime colère des citoyens d’Israël contre leur Gouvernement élu, est une ignominie. Nul doute qu’elle devra payer ses méfaits dans les urnes dès que la situation sera stabilisée.
Léon Rozenbaum
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