Tag Archives: a pour corollaire la relance de l’épidémie. Surtout nous
L’angoisse économique prend le pas sur le risque de la contagion.
Tout se passe comme si une seconde vague se profilait partout après les mesures sévères de confinement qui étaient parvenues à apparemment juguler la pandémie, dans certains pays. Cependant, plus de quatre mois plus tard, il devient évident que le redémarrage de l’activité, indispensable, a pour corollaire la relance de l’épidémie.
Surtout nous, les personnes qui avons dépassé 70 ans, nous risquons de basculer dans la mélancolie. Nous voici coupés des visites de nos enfants et petits-enfants depuis des mois. La communication téléphonique ou par Skype ou Zoom ne remplace pas les embrassades chaleureuses. Or, face à une pandémie de cette ampleur et présentant de tels dangers, il est clair qu’il faut poursuivre un isolement qui n’est pas sans effets psychologiques destructeurs.
Bien sûr, quand on réfléchit tant soit peu aux épreuves de nos parents qui ont connu l’occupation nazie, et surtout s’ils étaient Juifs, notre « mélancolie » est toute relative. Pourtant le caractère mondial de la pandémie, la difficulté des scientifiques à caractériser ce virus et surtout à le soigner et à enrayer son expansion, ses effets manifestes sur l’économie planétaire, font souci.
Nous avons, en Israël, d’autres raisons supplémentaires d’inquiétudes. En effet, alors que lors de la première vague tout le monde s’accorde à reconnaître que la gestion de la crise par le gouvernement de transition, et singulièrement de M. Netanyahou, a été remarquable par sa rapidité et son efficacité, limitant considérablement le nombre des décès par rapport à des pays de population comparable comme la Belgique et l’Autriche, il semble que le gouvernement d’union constitué pour combattre le fléau ait beaucoup plus de mal à gérer la seconde vague.
D’abord parce que la crise s’inscrit désormais dans la durée, provoquant une vague de chômage sans précédent, surtout chez les jeunes familles, les indépendants et certains secteurs spécifiques comme le tourisme, les transports et la restauration. Ensuite parce que la gauche israélienne entend exploiter à fond la crise et la mise en cause judiciaire du Premier Ministre concomitante, dont l’inspiration politique est assez claire, pour tenter de lui donner le coup de grâce.
Or le nombre et la violence des manifestations de la semaine passée sont le signe d’une immaturité affligeante d’une certaine population manipulée par la Gauche : aucun gouvernement, et certainement pas celui d’Israël, n’est responsable de cette pandémie mondiale ! Il est immensément difficile de gérer l’équilibre entre le maintien de l’activité et la limitation de la contagion. Cela doit être fait au jour le jour. Il faut être idiot ou de mauvaise foi pour ne pas le comprendre.
La presse occidentale, comme par hasard, était incroyablement muette sur les succès d’Israël lors de la première vague, mais soudain est très prolixe sur les difficultés actuelles d’Israël, se réjouissant d’une bonne raison de discréditer M. Netanyahou.
Il suffit de comparer le nombre de victimes du Covid 19 en France par exemple et en Israël pour comprendre que, rapporté au chiffres des populations, Israël a, même aujourd’hui, environ dix fois moins de décès. Un peu de modération dans le déchaînement contre Netanyahou ne nuirait pas.
Léon Rozenbaum