Réflexions sur le monde binaire : du 7 octobre 2023 au tsunami antisémite actuel (17/06/24)
Un monde en perdition
Tout se passe comme si le monde était devenu binaire : 0 ou 1. Des siècles de culture, de nuances, d’intelligence, de réflexion, de morale, sont engloutis dans le petit appareil désormais dans toutes les mains, et auquel trop de gens ont délégué leur cerveau et leur moralité et qui est devenu le meilleur instrument de manipulation, d’abêtissement et de désinformation. Pire, les grands organes d’information emboîtent le pas des délires les plus débridés.
Rien n’illustre mieux ce pourrissement intellectuel et moral que la réémergence massive de la haine des Juifs. Les futurs cadres politiques en France et aux USA hurlent à qui mieux mieux : “Palestine du fleuve à la mer”, c’est à dire : “Mort aux Juifs” ! Les institutions internationales, les gouvernements d’Occident, les médias et les sociétés civiles hurlent « Haro » sur Israël.
La sauvagerie
Le samedi 7 octobre 2023, à l’aube, le monde a de nouveau basculé dans la sauvagerie antisémite. Tuer plusieurs centaines de Juifs -1200 personnes-, blesser 4000 autres, parce qu’ils sont Juifs, en quelques heures, est une entreprise purement antisémite.
Mais le faire avec des raffinements de cruauté, en tuant les parents sous les yeux de leurs enfants, puis en brûlant vifs ces derniers, et l’inverse, puis violer femmes et jeunes-filles en exhibant leurs corps nus comme des trophées, couper la tête des bébés, les faire cuire vivants au four à micro-ondes, trainer les corps suppliciés des hommes dans les rues de Gaza, s’acharner sur les corps en les démembrant, prendre au piège et assassiner à la mitrailleuse des centaines d’ adolescents venus assister à une fête de la musique, enlever captifs au moins 239 hommes, femmes, enfants, bébés et vieillards, avec en plus de nombreux disparus, arrachés à leurs maisons dans une furie de coups et d’insultes, et empêcher ensuite toute communication entre eux et leurs familles, cela est de la pure sauvagerie et est constitutif des crimes contre l’Humanité.
Ces actes n’ont plus rien à voir avec le droit de la guerre et ceux qui les ont accomplis ne sont ni soldats, ni combattants, mais d’ignobles terroristes sadiques.
Razi Hamad, porte-parole du Hamas n’a pas hésité à confirmer la volonté délibérée des actes cruels, s’il en était besoin, sur la chaine libanaise LBCI, prétendant que ce qu’ils ont fait le 7 octobre « était justifié et qu’ils étaient prêts à le recommencer encore et encore ».
Sidération
Nous, les Juifs Israéliens, nous sommes sidérés, au sens propre, de l’incroyable violence avec laquelle des gens qui vivent dans notre proximité immédiate, qui justement, dans le cas des villages de la périphérie de Gaza avaient des rapports directs, humains, avec des familles, des amis, des employeurs, des agriculteurs, ont pu se livrer à d’incroyables atrocités, sur des hommes femmes, enfants et vieillards que souvent, ils connaissaient.
Or force est de constater que loin de nous soutenir dans l’épreuve, ceux, dans le monde, dont nous avions des raisons de croire qu’ils partageaient avec nous certaines valeurs essentielles, nous tournent le dos, mais aussi se joignent à la clameur assassine qui prétend justifier notre fin.
Nous sommes éberlués, par l’immensité des mensonges que l’Occident, presque tout entier, véhicule sous la houlette du Hamas et le parti-pris incommensurable qui en résulte, sans parler des atteintes principielles au droit et à la justice de la part d’institutions internationales, y compris judiciaires, qui soudain violent sans honte tous les principes élémentaires de Justice, y compris leur propre constitution et se croient autorisées à discriminer et fustiger faussement l’Etat Juif. Tout se passe comme si l’Occident se dévoilait dans cette attitude ambigüe. Comme s’il donnait un blanc-seing aux pires extrémistes qui attaquent Israël. Nous accuser d’un prétendu “génocide” des Arabes palestiniens est une immonde inversion de la réalité.
Notre riposte
Rien n’est plus légitime que notre riposte et notre objectif de réduire à néant les capacités militaires et politiques de l’organisation terroriste du Hamas. Nous appliquons scrupuleusement les règles du droit de la guerre et allons encore plus loin dans la protection des non-combattants que les troupes de l’Otan dans leur combat légitime contre DAECH. L’adhésion totale de l’Occident à l’infâme propagande du Hamas est particulièrement suspecte. Dans cette guerre consécutive à l’agression sauvage du 7 octobre dernier, la « Takia », la ruse islamique « légitime », atteint des sommets jamais vus. Pour que la presse et les gouvernants de l’Occident qui se disent héritiers des « lumières » se laissent manipuler aussi grossièrement, il faut qu’ils aient atteint une dépravation morale d’une extrême gravité, par laquelle s’exprime même un fait de civilisation lorsqu’il s’agit des Juifs.
Nous, les Juifs souverains dans leur pays, refuserons toujours de renoncer à la morale, à la culture, au savoir, à l’Histoire authentique, à notre foi en un D, unique. Ce serait trahir notre être historique et spirituel. Même sans illusions, nous regrouperons parmi les hommes ceux qui chérissent ces réalités-là. Il faut repartir des faits.
Bref survol historique
La Judée et la Samarie, constituent le berceau historique de la Nation Juive. Or, elles sont occupées essentiellement par une population Arabe à majorité Musulmane, qui, pour une large part, aspire à s’ériger en Etat arabe palestinien souverain sur tout le territoire d’Israël, en ses lieu et place.
Pendant plus d’un millénaire et quart, le peuple d’Israël développera dans son Pays sa civilisation, sa pensée et un livre unique, le plus lu de la terre, et une sagesse qui est l’un des plus importants monuments d’Humanité. Il connaitra une apogée politique sous le règne du Roi Salomon puis sera tour à tour dominé par les plus grands empires des temps qu’il traversera, L’Assyrie, la Perse, l’Hellénisme. Ensuite, durant deux cents ans, il retrouvera son indépendance sous les rois Hasmonéens. Il tombera après cela sous la domination de Rome-Occident, la domination la plus longue, dont il est en train de se libérer.
Les Juifs familiers des concepts de l’historiosophie juive ont depuis longtemps noté la connivence, rapportée par la Bible, entre Esav (Esaü) et Ishmaël (Ismaël), représentants respectivement l’Occident de civilisation chrétienne et la civilisation islamique, dans leur opposition à Yaakov-Israël (Jacob-Israël), entendu comme l’ensemble de la civilisation juive. Ces archétypes civilisationnels s’incarnent à des moments particuliers dans le tissu historique et alors cette complicité apparaît au grand jour.
L’Etat d’Israël est l’Etat national du Peuple Juif, enfin reconstitué dans son pays, il y a 76 ans, après 19 siècles d’exil et de dispersion parmi presque toutes les Nations de la terre. Y vivent aussi plusieurs minorités nationales et religieuses, quelque 20% de la population, qui se sont vu offrir d’emblée l’égalité des droits dans tous les domaines. L’application concrète, sur le terrain, de ce principe est parfois controversée. Il compte près de dix millions d’habitants.
Le Droit International réel
Depuis plus de cent ans, le Droit International Public, dans un acte fondateur, par la Déclaration de San Remo placée sous les auspices de la Société des Nations qui a précédé l’ONU et dont les actes obligent en droit cette dernière, a reconnu les droits historiques du Peuple d’Israël titulaire des droits légitimes sur la Terre d’Israël, sur les deux rives du Jourdain en sa qualité de Peuple autochtone.
Comme suite aux agressions perpétuelles dont il est victime, cet Etat, en 1967, après une très dangereuse tentative d’annihilation par des armées arabes coalisées, et après avoir repoussé l’ennemi, a récupéré des territoires que le droit international public lui avait reconnus. Or, ces petites régions, et aujourd’hui il est devenu évident qu’il en est de même pour la région de Gaza, jouent un rôle stratégique essentiel et, d’après la majorité des spécialistes militaires et la simple logique, il lui est, pour la défense minimale du pays d’Israël et de ses citoyens, véritablement impossible de renoncer à conserver la souveraineté sur ces modestes territoires.
Le partage de la Palestine
Un trop grand nombre de personnes font semblant d’ignorer que dès 1946, s’est constitué avec la complicité des Britanniques, sur les 4/5 du territoire que la Déclaration de Sanremo avait dévolu aux Juifs, l’Etat de Jordanie dont 80% des habitants se déclarent Palestiniens. La Jordanie compte environ 11 millions d’habitants. Toute une série de manœuvres et d’actes guerriers illégaux tant des Britanniques, que des Etats arabes voisins, n’ont finalement conduit en 1948 à la restitution au Peuple Juif, après une autodéfense héroïque, que d’un lambeau de territoire indéfendable. Ce n’est que lors de l’agression des armées arabes en 1967 qu’Israël a pu libérer un territoire qui demeure très modeste entre le Jourdain et la mer. C’est là le minimum logique pour espérer pouvoir faire face aux attaques-surprises.
Un partage inégalitaire de la Palestine a donc déjà eu lieu en 1946, dont les Arabes ont reçu les 4/5 de la surface. Depuis la conclusion d’un traité de paix entre Israël et la Jordanie en 1994, Israël a renoncé à se prévaloir du Traité de Sanremo concernant le territoire jordanien, mais nullement, et cela est vrai de tous les Gouvernements Israéliens de droite et de gauche, pour ce qui a trait à la Judée-Samarie.
La description d’Israël comme l’occupant en Judée et en Samarie et, souvent, sur toute parcelle de leur Patrie historique, est un mensonge dissimulant très mal l’intention de liquider l’Etat Juif, en lui laissant un territoire indéfendable, ou pire, aucun territoire. Il est trop souvent ressassé en Occident pour des raisons troubles, mais aussi en Israël même, par des Israéliens inféodés aux concepts et aux travers de l’Occident.
Gaza c’est quoi ?
Gaza est le reliquat de la zone occupée dans notre pays par l’armée égyptienne d’invasion en 1948 pour empêcher, de manière avouée, le rétablissement de la souveraineté juive. La région de Gaza peuplée, elle aussi de près de deux millions d’Arabes musulmans, vidée totalement de sa population juive dans des conditions controversées, disposait d’une totale autonomie, d’un passage vers l’Egypte et consacrait d’importantes ressources à préparer une guerre de conquête contre Israël. Dirigée par l’organisation terroriste du Hamas qui faisait régner un régime de violence sur sa population locale, elle se livrait régulièrement à des assauts aux missiles, de plus en plus meurtriers contre la population civile d’Israël. Son statut futur reste indécis. Après l’attaque récente, et les opérations en cours, de nouvelles considérations stratégiques s’imposent.
Le refus arabe
76 ans après la proclamation renouvelée de notre indépendance, de très nombreux Arabes et de très nombreux Musulmans dans le monde refusent le retour des Juifs dans leur patrie ancestrale et souhaitent les éliminer par tous les moyens, non seulement « du fleuve à la mer » mais partout sur la planète. Ils assument de plus en plus leur parenté idéologique avec les Nazis. Ils l’ont prouvé en actes le 7 octobre 2023.
Les Arabes dits « Palestiniens » n’existent que par et pour ce refus. Les Arabes ont conquis le pays au 7ème siècle, mais jamais ils n’y ont constitué une entité séparée ni politique ni nationale. Au sein de la Nation Arabe et jusqu’en 1925-30, ils étaient une population arabe relevant de la « Grande Syrie » et ne se considéraient eux-mêmes nullement comme de prétendus « Palestiniens ». Les seuls que jusqu’en 1948 le monde désignait comme « Palestiniens » étaient précisément les Juifs palestiniens.
Le concept de « peuple palestinien » pour désigner les Arabes de Palestine, a été forgé en même temps que celui d’ « O.L.P. », et est une invention du KGB de l’URSS aussi tardive que1964, sur le mode de l’ « invention » et de l’ « effacement » de peuples, dans l’Asie centrale soviétique, de pure propagande, par le stalinisme des années 30 et 40 du vingtième siècle. Yasser Arafat est le produit modèle de l’endoctrinement stalinien, son successeur aussi.
Le refus d’accepter que les Juifs soient revenus dans leur pays est la conséquence d’un principe religieux musulman puisque, selon leur doctrine, un territoire conquis une fois par une armée musulmane devient « Dar el Islam », territoire islamique, et pour eux, ne peut plus jamais échapper au contrôle politique de l’Islam. La foi islamique est, en effet, inséparable d’un concept de domination politique de leur part. Là est le fond du problème.
La création du concept de « peuple palestinien » a été conçue comme une arme de propagande face à l’Occident pour tenter de justifier ce principe politico-religieux qu’ils veulent inébranlable mais était difficilement acceptable par les Occidentaux.
En fait, l’immense majorité des « Palestiniens » d’aujourd’hui sont des immigrants tardifs (après 1920) et leurs descendants, venus d’Irak, d’Egypte, du Liban, attirés par le développement instauré dans le pays par les Juifs. Tous les Arabes palestiniens savent cela parfaitement.
Pourquoi le 7 octobre ?
Du point de vue de l’armée d’Israël, il s’est agi le 7 octobre d’une cascade d’erreurs stratégiques, suite à une ruse soigneusement préparée du Hamas qui avait laissé croire qu’enfin s’était engagé un vrai dialogue avec lui, que des échanges de détenus antérieurs allaient aboutir, qu’un nombre croissant de travailleurs de Gaza pourraient être employés en Israël, qu’enfin allait s’établir un véritable « modus vivendi » humain. En fait, les Gazaouis employés dans les villages frontaliers, ont servi à repérer les systèmes d’alerte israéliens le long de la barrière et les neutraliser immédiatement dès l’attaque lancée.
Ce qui a permis, dans les premières heures d’empêcher une attaque stratégique plus grave encore dans un pays comme le nôtre aux frontières si étroites, c’est le courage et l’abnégation de quelques dizaines ou centaines de policiers et de civils titulaires de permis de port d’arme qui ont réussi à sauver plusieurs villages et à canaliser les terroristes sur le Néguev occidental, alors que les plans du Hamas découverts dans leurs véhicules, prévoyaient d’élargir leur assaut à Beer-Shev’a avec emploi d’armes chimiques.
Les fronts
Nous nous battons désormais sur huit fronts : à Gaza face au Hamas, au Liban face au Hezbollah, en Judée et Samarie, face au Hamas et d’autres groupes terroristes, au sud israélien, à Eilat face aux Houthis Yéménites qui ont déjà expédié sur notre population civile de nombreux missiles à longue portée, face aux milices chiites syriennes et face aux milices chiites irakiennes. Le huitième ennemi n’est pas le moindre puisqu’il s’agit de l’Iran des Ayatollahs, maitre d’œuvre de toutes ces agressions, qui la nuit du 13 au 14 avril 2024 a tenté une attaque majeure contre notre pays sous la forme de milliers de tonnes d’explosifs portées par des missiles de croisière de tous calibres que notre armée a pu heureusement bloquer et détruire en vol à 99,9%.
Étrangement, cette agression sans précédent et son blocage avec succès, une première dans l’Histoire militaire par sa gravité et qui démontre les capacités de l’Iran à affronter une Europe qui, sur ce point, n’a pas de défense adéquate, est totalement escamotée depuis. Personne n’en parle.
Les leçons du drame
La première grande leçon de cette agression est qu’Israël doit cesser de croire définitivement que les ennemis qui l’entourent pourraient devenir « civilisés ». La journée du 7 Octobre dernier a remis les montres à l’heure. La massivité et la cruauté de l’attaque surprise du Hamas a mis en lumière les illusions de la « protection technologique » d’une barrière très coûteuse et surtout le mirage sur notre capacité d’amadouer l’ennemi, de le rendre plus humain, en aidant à son confort en lui fournissant gratuitement eau, gaz et électricité, et en contribuant à ses progrès économiques.
Presque tous les Israéliens ont parfaitement compris qu’il est impossible de laisser perdurer un mouvement terroriste assoiffé de notre sang, sur une partie de notre patrie ou à proximité immédiate, dont il faudra toujours craindre une attaque traitresse. Mais en outre les quantités d’armes, de bombes et de missiles prêts à l’emploi par des groupes terroristes armés à Jénine et ailleurs en Judée et en Samarie, comme au Liban, de même que les déclarations récentes d’Abbas, révisionnistes de la Shoah, nous montrent aussi que cela n’est pas seulement vrai pour la région de Gaza, mais pour tout notre territoire historique, du Jourdain à la mer et dans certains pays voisins.
Le peuple d’Israël tout entier est maintenant galvanisé pour libérer les personnes enlevées, détruire définitivement la force armée des terroristes du Hamas et ses capacités de gouverner l’enclave de Gaza, faire face à toute attaque supplémentaire émanant des milices Chiites en Irak et en Syrie ou des troupes iraniennes elles-mêmes. Plus de 130,000 de nos citoyens ont dû quitter leur domicile et sont des personnes déplacées dans leur propre pays. Nous avons de plus en plus conscience que nous n’avons pas le choix, nous devons vaincre définitivement. C’est notre existence individuelle et collective qui est en jeu.
La sauvagerie perverse et pleutre des assassins de femmes, enfants et vieillards, les viols, les tortures, les démembrements, les étêtements de bébés, les brûlements au lance-flamme, l’inhumanité du traitement des personnes enlevées y compris des jeunes enfants, et dont on est sans aucune nouvelle 9 mois plus tard, mais aussi la paralysie étrange de l’ONU et de la Croix-Rouge, incapables de leur porter secours ou de seulement vérifier leur situation, voire leur manifestant une hostilité déclarée en refusant de seulement tenter de leur transmettre des médicaments et l’indifférence internationale au sort de ces Juifs civils capturés et, par contre, la suspecte sollicitude pour la population de Gaza face à notre riposte mesurée, soigneusement dosée pour épargner autant que possible la vie des non-combattants, tout cela vient nous rappeler le genre d’égalité et de respect réservés aux Juifs dans la société mondialisée.
L’on doit aussi noter la montée démentielle des actes antisémites dans le monde, la violence des manifestations des Musulmans en Occident même et l’insupportable audace éhontée de l’axe du mal qui prétend comme Nasrallah, leader du Hezbollah libanais, accuser les Juifs eux-mêmes du massacre.
Bien des présupposés de la société israélienne et de ses rapports avec la Diaspora juive viennent de voler en éclats. Il serait souhaitable de pouvoir énoncer, à la lumière de ces événements, d’ailleurs encore en développement, ce que pourrait être un nouveau consensus israélien et un nouveau consensus du Peuple Juif tout entier. Mais il n’est pas moins important de procéder à une remise à jour de la façon dont Israël et les Juifs sont traités dans le monde, par les Etats, les organisations internationales et le peuples eux-mêmes.
Les frères égarés
Il nous faut tenir compte de la minorité remuante d’Israéliens éloignés de toute conscience juive traditionnelle, qui s’emploie depuis des mois, avec un soutien très suspect de l’étranger et des moyens financiers surprenants, à abattre à tout prix le Gouvernement issu des dernières élections démocratiques. Son influence sur les hautes sphères de l’Etat et dans les médias est considérable, bien au-delà de son poids réel dans l’opinion.
Ne reculant devant rien pour empêcher, à tout prix, la remise en ordre indispensable des relations viciées entre le Parlement, le Gouvernement et l’Autorité Judiciaire , cette dernière s’étant progressivement octroyée des pouvoirs exorbitants, idéologiquement pour son profit, jamais vus dans aucune démocratie, cette minorité tente aussi d’instrumentaliser la peine, la détresse et la révolte des familles frappées par les enlèvements massifs des bandits du Hamas. Agissant manifestement en coordination avec l’équipe d’Obama encore en poste à la Maison Blanche à Washington, elle ne perçoit pas qu’elle participe en fait du délire antisémite mondial. Le haut-commandement de l’armée semble lui aussi largement influencé par cette minorité et il est possible que certains atermoiements dans la campagne contre le Hamas puissent être en rapport avec son influence. C’est dire si les enjeux d’une clarification des forces en présence et de leur signification réelle sont importants.
Il nous appartient de ramener ces frères égarés face aux réalités avec toute la fraternité possible mais aussi dans le respect assumé de la loi.
Israël et le monde
Quelles que soient les évaluations de « Realpolitik » faite par les leaders de l’Occident, dans ce conflit qui nous est imposé et où tout se passe comme si nous jouions à nouveau notre existence, ces derniers seraient bien inspirés de ne pas perdre de vue les enjeux moraux de ce conflit qui ne sont pas moins importants que ses enjeux stratégiques. Les nouvelles technologies ne remplacent pas la conscience de l’Homme.
En tout état de cause, tout le monde devrait se souvenir que nous somme certes un petit pays de 10 millions d’habitants dont 7 millions de Juifs mais que nous sommes aussi une puissance spatiale dotée de capacités nucléaires avec la mémoire d’un peuple quadri-millénaire victime, il y a 80 ans d’un génocide où il perdu un tiers des siens. Nous ne cèderons pas. Pour l’Occident qui choisit la défense d’une certaine conception de l’Homme, c’est l’heure du choix.
Léon Rozenbaum
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