Cinq mois après

Cinq mois après l’attaque du 7 octobre où en sommes-nous ? L’ignominie du massacre, des enlèvements, des viols, des sévices, des mutilations, mais aussi les lancinantes questions sur l’absence de notre armée pendant des heures et l’inefficacité dramatique de la barrière couteuse et bourrée d’électronique, censée nous protéger d’une attaque surprise, nous ont d’abord fait sombrer dans des angoisses et des remises en cause que nous n’attendions pas.
Puis a été mis en lumière l’extraordinaire courage de soldats volontaires, de policiers, de simples citoyens armés, qui se sont portés, d’un seul mouvement, sus à l’ennemi et dont beaucoup sont morts au combat, après avoir réussi à endiguer l’assaut des terroristes dont les plans étaient beaucoup plus vastes et dangereux encore que la catastrophe qu’ils ont cependant causée.
La certitude de cette capacité de résilience du Peuple d’Israël, les récits d’héroïsme de gens simples, puis les succès de nos soldats sur tous les fronts, est ce qui nous permet de tenir moralement face au lot quotidien de jeunes vies fauchées et de blessés estropiés à vie.

Nous sommes attaqués à l’ouest du Néguev par le Hamas et les Gazaouis, au nord par le Liban pris dans les rets du Hezbollah, à l’est par la Syrie et l’Irak à coup de missiles de types variés, et au Sud par les Houthis, qui depuis le Bab-el-Mandeb, lancent de nombreux missiles à longue portée sur Eilat. Tout cela est, de notoriété publique, orchestré par l’Iran des Ayatollahs.

Plusieurs centaines de milliers de nos citoyens ont du être évacués de leurs domiciles, depuis les premiers jours, parce que nous avions des raisons de craindre d’autres attaques surprises le long de toutes nos frontières.

Il avait semblé, dans un premier temps, que certains pays occidentaux nous soutenaient dans l’épreuve. La visite immédiate du président Biden, ses paroles chaleureuses, à ce moment-là, celle du président Macron, des Anglais, des Allemands, nous avaient laissé penser que nous n’étions pas absolument seuls.

Dès le jour suivant l’attaque, il est devenu évident qu’il n’y aurait pas d’autre issue pour notre pays et notre peuple, que d’éliminer définitivement le Hamas, ses chefs, ses armes, ses ambitions génocidaires et de retirer à quiconque l’envie de recommencer. C’est autour de ces principes très vite énoncés par le gouvernement légalement et démocratiquement désigné de l’Etat Juif souverain que s’est bâti un très large consensus, en dépit des très graves divergences politiques qui avaient auparavant divisé le pays.

Très vite cependant, nous avons eu la douloureuse surprise de constater que de très nombreux pays et organisations, y compris, le Secrétaire Général de l’O.N.U., avaient perdu tout sens élémentaire de la justice à l’égard de nos victimes et de notre pays subissant une agression d’une sauvagerie inconcevable.

Au contraire, les victimes collatérales de notre légitime contre-attaque, conforme, elle, aux règles du droit de la guerre, voire plus pointilleuse encore dans la protection des non-combattants, comme le prouvent les chiffres comparatifs incontestables avec ceux des affrontements de l’OTAN avec Daesh en Irak, par exemple, ont été montées en épingle, dénoncées, condamnées en des termes ignobles.

A lire, écouter ou visionner les médias internationaux, sans compter la plupart des politiques et des « élites » intellectuelles, tout se passe depuis, comme si nous étions les agresseurs, et les vrais agresseurs, des victimes !

Bien plus, une prétendue « immense émotion » semble avoir saisi le monde du nord au sud et d’est en ouest pour vilipender toute personne qui aurait l’audace d’évoquer le sort des victimes juives de l’attaque du 7 octobre, y compris les hommes, femmes, enfants, vieillards, survivants parmi les 140 encore au secret dans les geôles souterraines du Hamas. Le simple rappel de leur existence, de leur souffrance et de leurs droits foulés aux pieds, serait une insulte au statut victimaire des Gazaouis, statufiés en posture christique !

Il n’y a pas de précédent, dans aucune crise moderne, au souci des occidentaux de secourir les gazaouis avec une aide alimentaire massive, alors que tout le monde sait parfaitement que seuls les terroristes du Hamas se l’approprient. Cela revient ainsi délibérément à prolonger le conflit et les souffrances des deux côtés.

De fil en aiguille, devant une telle mauvaise foi devenue criminelle, les Israéliens et les Juifs dans le monde, ont quelques motifs à se demander si l’on n’est pas en présence d’une résurgence colossale de la haine des Juifs qui, si longtemps, a accompagnée les civilisations chrétienne et islamique.

Il existe, en Israël aussi, des personnes, peu nombreuses mais très influentes, si oublieuses des valeurs de la civilisation juive et si inféodées aux courants et aux modes intellectuelles de l’Occident, qu’elles tentent de faire fléchir la détermination de l’immense majorité de notre population d’en finir définitivement avec l’organisation terroriste devenue une monstrueuse machine de guerre contre notre existence même.

C’est probablement ce qui a permis au Président Biden, qui désormais cède aux influences pseudo-victimaires dictées par les extrémistes de son parti, de tenter de diviser le Peuple d’Israël en attaquant le Premier Ministre en exercice, M. Netanyahou, légalement désigné, pour prétendre l’opposer au peuple qui l’a élu.

Il faudrait être fou pour ne pas comprendre que le fascisme antisémite, le néo-nazisme ne se discutent pas, ils se combattent. Nous règlerons nos comptes à l’intérieur et à l’extérieur.  Israël est d’une détermination absolue à survivre, même s’il doit infliger des coups terribles à tous ceux qui ont juré sa perte.

Léon Rozenbaum

 

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