Qui défend la démocratie en Israël ?

Au moment même où les juges désignés pour examiner depuis plusieurs années les charges contre le Premier Ministre en exercice, avertissent clairement les procureurs, qu’après avoir entendu les principaux témoins de l’accusation, que la charge principale d’une prétendue « corruption » a peu de chances d’être reconnue valable, mettant à mal l’ensemble du dossier de l’accusation, et où l’ancien chef de la police admet implicitement que les accusations contre le Premier-Ministre étaient destinées à obtenir sa démission, l’opposition, jusque-là drapée dans une prétendue « défense de la démocratie et de la justice » se déchaîne contre la loi et l’ordre en appelant massivement à la subversion, et attaque le tribunal.
De plus en plus, il apparaît au grand jour que le climat de clivage et de haine dans la Nation pourrait être le résultat d’une machination politique ourdie au plus haut niveau du corps des procureurs et de la police.

Face à ces développements, les plus enragés des opposants au gouvernement récemment désigné par le vote démocratique du Peuple d’Israël, sont pris d’une folie destructrice, hélas appuyée par une bonne partie de la presse écrite et électronique.

Les énormes moyens financiers et logistiques mis en œuvre depuis plus de six mois afin de mener d’immenses manifestations hebdomadaires, parfois violentes, contre la politique du gouvernement légal et dont l’origine demeure secrète, sont suspects d’avoir une source étrangère manipulatoire, dont les manifestants eux-mêmes ne semblent pas conscients.

En effet, l’Etat d’Israël est aujourd’hui une puissance économique et militaire régionale suffisante pour attirer les convoitises de différents pays ou organisations qui n’hésitent pas à intervenir, sous couvert, dans différentes démocraties. Cette suspicion face à une situation sans précédent est parfaitement légitime et ne peut pas être taxée si facilement de « complotisme ».

L’analyse de très nombreux juristes influents selon laquelle il convient, dans les rapports entre le parlement et l’autorité judiciaire de revenir au régime antérieur à la « révolution constitutionnelle » opérée il y a trois décennies par la Cour Suprême qui s’est accordée progressivement à elle-même des pouvoirs exorbitants, faussant le jeu démocratique, et la volonté du Gouvernement de procéder à ce retour, sont, elles aussi, totalement légitimes. L’exagération même des opposants, l’inflation démentielle des accusations de « dictature » et le refus de toute discussion sur le fond, sont les signes d’une mauvaise foi troublante.

Tout se passe comme si s’opérait une conjonction entre la laïcité militante locale, acharnée à détacher Israël de sa tradition nationale et religieuse et de ses sources bibliques, et le post-modernisme du monde occidental, le courant des Juifs américains « libéraux », en assimilation accélérée, étant le plus suspect de financer les désordres antidémocratiques catastrophiques.

Il n’est toutefois pas possible d’exclure non plus l’administration Biden qui a ses propres raisons de vouloir neutraliser Netanyahou. En effet, la réaction du parti démocrate américain face à l’accession de l’Iran des Ayatollahs à l’arme nucléaire, ressemble à s’y méprendre aux réactions munichoises de Daladier et Chamberlain en 1938 face à Hitler.

La facilité avec laquelle les mensonges de l’opposition relativement à la réforme judiciaire qui n’est qu’un retour à la séparation démocratique des pouvoirs, sont accueillis partout en Occident, est plus que suspecte, et participe du trouble continu de la civilisation chrétienne face au renouveau de la souveraineté juive dans son pays.

Cette tendance à qualifier indument d’« extrême droite » tout mouvement politique qui entend préserver la souveraineté de l’Etat-Nation, en vertu d’une sentimentalité post-moderne, voire « Woke », est gravement destructrice.

Qui défend la démocratie en Israël ? C’est Netanyahou qui a joué honnêtement le jeu de sa comparution judiciaire face à des accusations qui se révèlent iniques ; c’est le gouvernement de droite, qui a interrompu le cours normal de la législation à son programme pour tenter une médiation totalement en marge de la procédure légale et qui se heurte à une fin de non-recevoir; c’est la majorité des électeurs enfin qui a gardé son calme face aux provocations incessantes des six derniers mois.

Fort heureusement certaines composantes de l’opposition ont commencé à comprendre qu’elles sont allées trop loin. Fasse le ciel que d’autres éléments s’y joignent et isolent les extrémistes de gauche enragés.

 

Léon Rozenbaum

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