La subversion
Il n’y a pas de pire mensonge que de présenter la subversion actuelle contre le Gouvernement légal d’Israël qui résulte d’élections libres et régulières et non contestées d’il y a trois mois comme une prétendue « lutte pour la démocratie ». C’est juste le contraire. Nous assistons à la plus grande manipulation de l’Histoire d’Israël.
La nouvelle majorité applique la politique pour laquelle elle a été élue : mettre un terme aux abus de la domination des juges de la Cour Suprême devenus les véritables détenteurs du pouvoir dans le pays.
Au moyen d’une jurisprudence abusive, ce Tribunal de 15 juges non élus s’est attribué progressivement toute une série de compétences dont celle de juger de la constitutionnalité des lois, sans aucune base légale, mais aussi de censurer toute décision gouvernementale ou parlementaire qui ne serait pas conforme à l’idéologie de la majorité de ses membres.
Or cette approche de la vie publique, plus proche de l’idéologie du parti « démocrate » des USA, de plus en plus « Woke », que de celle de la majorité des citoyens d’Israël, vide systématiquement de son sens la définition de l’Etat d’Israël comme Etat Juif et Démocratique.
La subversion met en lumière aussi, plus profondément, le recul démographique de la laïcité militante israélienne, méfiante à l’égard des messages de l’identité juive et dont les aspirations ces dernières années, sont surtout de ressembler à l’un des Etats européens déchristianisés, en détachant de plus en plus Israël du Judaïsme.
Or les chefs de la subversion montrent qu’ils sont prêts à tous les mensonges pour rester les seuls maîtres. Ils appellent à la guerre civile, provoquent délibérément l’inquiétude économique, provoquent à la désobéissance des unités militaires d’élite, refusent toute discussion et tout compromis dans les commissions de la Knesset qui pourraient aménager la réforme indispensable, bloquent les axes routiers en paralysant le Pays, se livrent chaque jour à des déclarations outrancières et dominent les principaux médias de façon indécente.
Il faudra examiner un jour pour quelle raisons cette manipulation réussit si bien de façon suspecte auprès des gouvernements européens et auprès des Juifs de la Diaspora, comme si les règles élémentaires de la démocratie étaient devenues soudain impénétrables à toutes ces personnes.
Le pouvoir élu ne doit pas céder à cette politique de la terre brûlée. Certes, il faut sortir de cette crise, en lançant un débat plus large sur l’aménagement de la réforme judiciaire indispensable. En aucun cas, il n’est possible de laisser en place la dictature des Juges.
Léon Rozenbaum
Juriste formé en France et avocat israélien depuis 1979
Merci encore Léon pour ta plume
Hodesh tov
Pessah kacher ve sameah
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