Les problèmes de l’Occident

Lorsque l’on considère aujourd’hui les problèmes qu’affronte la civilisation occidentale, il peut être utile, pour conserver l’espoir, de procéder à une vaste analyse historique sur plusieurs millénaires.
Les problèmes de l’Occident sont réellement graves et les moindres ne sont pas la montée de l’Islam en Europe et en Amérique, les modifications climatiques, la globalisation orchestrée par des forces obscures, l’insécurité montante, la pollution, la perte des identités nationales, l’hédonisme, l’individualisme forcené, la désertification des campagnes, les questionnements sur l’éducation à l’heure de l’Internet sur portable, etc…

Même si au-delà de 10,000 ans, nos connaissances proprement historiques deviennent floues, nous avons au moins quelques certitudes: le climat a déjà connu des changements à l’époque historique, des civilisations, parfois avancées, se sont développées en empires puis ont reflué devant d’autres civilisations en croissance, des équilibres se sont créés parfois durant des siècles, puis se sont brutalement rompus. Certaines catastrophes naturelles et bien sûr des guerres, ont eu raison de civilisations brillantes possédant des connaissances scientifiques et productrices d’œuvres d’art remarquables, pour entraîner le monde dans des périodes de chaos et de barbarie.

Lorsque l’on a le sentiment que les repères du monde que vous avez connu depuis votre enfance et que vous souhaitez transmettre à vos enfants se brouillent ou s’écroulent, sentiment qui concerne aujourd’hui des millions d’hommes et de femmes en Occident, tous les ébranlements,  toutes les aventures, notamment dictatoriales, deviennent possibles.

Comme on sait, deux grandes civilisations durant les vingt derniers siècles, la civilisation chrétienne et la civilisation islamique, ont puisé, chacune à sa manière, certains thèmes majeurs de leur cadres de pensée, tout en négligeant ou altérant gravement certains autres, chez un petit peuple du Proche-Orient vieux de 4000 ans, les Hébreux, devenus les Juifs après la perte de leur indépendance et de leur pays.

Or la pensée hébraïque présente cette particularité de croire le salut possible pour les hommes à partir d’une option de foi. Croire en un D.ieu unique c’est croire en la mission de l’Homme sur terre, c’est croire que viendra un temps où « le partage du pain n’entraine pas la guerre »(Léon Askenazi-Manitou). C’est aussi cette espérance chevillée au corps des Juifs même dans les temps les plus dramatiques et les pires souffrances, qui a permis le miracle du Retour. Qu’Israël, il y a soixante-dix ans, soit rentré chez lui, ait rétabli sa souveraineté dans son Pays et depuis  rassemble ses exilés, et rebâtit un pays innovant, généreux et fort, c’est le signe même que la rédemption est possible, c’est la bonne nouvelle que l’humanité n’est pas sans espoir, même lorsque tout semble s’évanouir.

Le Christianisme, comme l’Islam ont contribué à répandre dans le monde l’idée du monothéisme à partir de la croyance des Hébreux et à largement mettre à mal l’idolâtrie si  commune durant tant de siècles pour de larges pans de l’humanité.

Pourtant, le Christianisme, en déifiant l’intercesseur, en postulant le mal originel comme règle et le salut comme exception, s’est trompé de « Bonne Nouvelle ».

L’Islam, en croyant que servir D.ieu, c’est renoncer à son visage, face contre terre, c’est refuser la liberté à l’Homme et sa responsabilité, n’a produit, à terme, que des empires écrasants, d’une violence cyclique, brutaux et rétrogrades. Sa montée en puissance actuelle en Occident n’y change rien.

« Lorsque le chemin s’ensable, le Peuple Juif qui a pour guide sa Thora, retrouve la voie »(André Neher). L’État d’Israël ou s’épanouit de nouveau une civilisation hébraïque, pourra assumer cette vocation pourvu que les Occidentaux et les Musulmans surmontent enfin leurs rancœurs, leurs jalousies, leurs médisances, leurs complexes et puisent à nouveau dans la fraternité d’Abraham  le sens de l’espérance.

Léon Rozenbaum

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