Qui sont les provocateurs?
Tout se passe comme si le divorce entre les tenants du post-modernisme et les fidèles de la tradition humaniste du concert des Etats-Nations devenait un abîme infranchissable. Deux évènements en apparence anodins, à la fin de l’année 2015, entre autres, en font foi: La condamnation abusive en France de l’essayiste Eric ZEMMOUR pour une prétendue
Tout se passe comme si le divorce entre les tenants du post-modernisme et les fidèles de la tradition humaniste du concert des Etats-Nations devenait un abîme infranchissable.
Deux évènements en apparence anodins, à la fin de l’année 2015, entre autres, en font foi: La condamnation abusive en France de l’essayiste Eric ZEMMOUR pour une prétendue « provocation à la haine raciale ou religieuse », et l’ingérence inouie de l’ambassadeur de l’Union Européenne en Israël après l’adoption par le Gouvernement de notre pays d’un projet de loi prévoyant l’obligation pour les associations israéliennes financées à plus de 50% par des gouvernements étrangers à une transparence conforme à leur nature.
Mathieu Bock-Côté, docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal publie dans le « Figaro » une mise en garde salutaire au vu de l’invraisemblable condamnation pénale prononçée contre Eric Zemmour et cela pour avoir osé écrire comme le résume Mathieu Bock-Côté qu’: »il craint que la France ne bascule, tôt ou tard, dans la guerre civile. Cette dernière est peut-être même déjà commencée, sans qu’on n’ose la nommer. On se contente de traiter comme des faits divers ou comme des événements isolés les tensions intercommunautaires qui témoignent d’une implosion du pays. L’immigration massive a créé un nouveau peuple et qu’on le veuille ou non, le continent européen sera probablement témoin d’affrontements significatifs dans les années à venir. En fait, l’immigration massive aura représenté un suicide identitaire pour l’Europe. »
Une société capable de condamner judiciairement de tels propos, incroyablement anodins face à une dégradation dramatique de l’Etat de droit en Europe suite à la montée de l’Islam dans ces contrées, dénonçée depuis des années notamment dans les colonnes de sourceisrael.com, non seulement a perdu toute notion du concept de liberté d’expression mais de façon plus large, du concept de libertés publiques et donc de démocratie.
Force est de constater que l’Europe occidentale, dans sa presque totalité est désormais sous le joug de l’idéologie post-moderne ou, comme l’écrit Mathieu Bock-Côté, »l’idéologie multiculturaliste » qui la conduit à un déni de plus en plus grave de la réalité qui frise la psychiatrie à l’échelle de la civilisation. Ce deni maladif du réel de l’Europe actuelle ne peut qu’entraîner à terme qu’assassinats et drames supplémentaires tout en laissant ces pays sans défense.
Mais que l’Union Européenne se soit crue autorisée par la voix de son ambassadeur en Israël à juger que le projet de loi adopté par le Gouvernement d’obliger les associations israélienne financées à plus de 50% par des gouvernements étrangers et qui depuis des années pratiquent à grands frais l’ingérence dans les affaires intérieures de l’Etat souverain d’Israël, à publier clairement leurs sources de financement, et porter des badges appropriés dans les couloirs de la Knesset, serait une « atteinte à la démocratie », l’on se demande s’il faut en rire ou en pleurer! Et ce alors que cette même Union Européenne vient d’instituer le marquage illégal et raciste des produits juifs de Judée et de Samarie, territoires disputés mais où la présence des Juifs se trouve en conformité absolue avec le Traité de San-Remo de 1923 qu’aucun acte légal, consensuel ou non, n’est venu modifier depuis!
Le Peuple Juif a du attendre dix-neuf siècles avant de pouvoir retrouver une partie de sa patrie historique. Depuis une centaine d’années et surtout depuis 1948, il y a reconstitué un Etat moderne et florissant où vivent désormais la majorité des Juifs.
Ce n’est donc pas un hasard si, pour la plupart des Israéliens, le concept d’Etat-Nation qui fut si difficile à reconquérir, n’est pas un vain mot et que le multiculturalisme pratiqué par les Juifs pendant les siècles de l’exil qui s’est achevé pour eux dans le drame innommable de la Shoah, à part une minorité d’indécrottables, ne les séduit plus vraiment.
Lorsque le terme d' »atteinte à la démocratie » devient à géométrie variable selon qu’il est ou non conforme à l’idéologie européenne dominante du moment, c’est la victoire posthume du stalinisme. Mais c’est surtout l’annonce de lendemains qui ne chantent pas, lorsque la langue de bois, la mauvaise foi et le travestissement des concepts, sont devenus la norme dans les plus hautes sphères de l’Occident.
Il faut aider les Européens à sortir du délire. Rétablir les Etats-Nations en Europe ne signifie nullement adopter une vision nationaliste ou chauviniste du monde mais ramener les relations entre les hommes et le respect entre les individus et entre les Peuples à autre chose qu’une uniformisation mensongère génératrice de catastrophes. Refuser de porter un jugement historique sur la civilisation islamique et son incidence sur les sociétés européennes est suicidaire. Et tenter de juguler pénalement ou d’utiliser des pressions diplomatiques contre ceux qui osent dire la vérité n’est autre que l’annonce du commencement de la fin. L’avenir dira si depuis le miniscule Israël, il sera possible de contribuer à sauver le géant européen, empêtré dans des modes intellectuelles frelatées qui le conduisent à des provocations stériles et ridicules.
Léon ROZENBAUM
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