COMPLICITÉS AVEC LA SAUVAGERIE
Le Samedi 7 Octobre de cette année, à l’aube, le monde a de nouveau basculé dans la sauvagerie antisémite. Tuer plusieurs centaines de Juifs -1400 personnes au moins- blesser 4000 autres, parce qu’ils sont Juifs, en quelques heures, est une entreprise purement antisémite.
Mais le faire avec des raffinements de cruauté, en tuant les parents sous les yeux de leurs enfants, puis en brûlant vifs ces derniers, et l’inverse, puis violer femmes et jeunes-filles en exhibant leurs corps nus comme des trophées, couper la tête des bébés, trainer les corps suppliciés des hommes dans les rues de Gaza, s’acharner sur les corps en les démembrant, prendre au piège et assassiner à la mitrailleuse des centaines d’ adolescents venus assister à une fête de la musique, enlever captifs au moins 239 hommes, femmes, enfants, bébés et vieillards, avec en plus de nombreux disparus, arrachés à leurs maisons dans une furie de coups et d’insultes, et empêcher ensuite toute communication entre eux et leurs familles, cela est de la pure sauvagerie et est constitutif des crimes contre l’Humanité.
Ces actes n’ont plus rien à voir avec le droit de la guerre et ceux qui les ont accomplis ne sont ni soldats, ni combattants, mais d’ignobles terroristes sadiques.
L’Etat d’Israël, est l’Etat Juif souverain rétabli dans sa Patrie Historique il y a 75 ans après un exil et une dispersion de ce peuple durant 19 siècles. Depuis le rétablissement de leur souveraineté, Les Juifs ont dû affronter de nombreuses agressions, y compris des attaques surprises. Jamais depuis le massacre des Juifs d’Europe, au milieu du 20ème siècle, la Shoah, les Juifs et cette fois, les Juifs souverains, les Israéliens civils, n’avaient eu à affronter un assaut d’une telle ignominie et d’une telle ampleur.
Du point de vue d’Israël, il s’agit d’une cascade d’erreurs stratégiques, suite à une ruse soigneusement préparée du Hamas qui avait laissé croire qu’enfin s’était engagé un vrai dialogue avec lui, que des échanges de détenus antérieurs allaient aboutir, qu’un nombre croissant de travailleurs de Gaza pourraient être employés en Israël, qu’enfin allait s’établir un véritable « modus vivendi » humain. En fait, les Gazaouis employés dans les villages frontaliers, ont servi à repérer les systèmes d’alerte israéliens le long de la barrière et les neutraliser immédiatement dès l’attaque lancée.
La première grande leçon de cette agression est qu’Israël doit cesser de croire définitivement que les ennemis qui l’entourent pourraient devenir « civilisés ». Ce qui a permis, dans les premières heures d’empêcher une attaque stratégique plus grave encore dans un pays comme le nôtre aux frontières si étroites, c’est le courage et l’abnégation de quelques dizaines de policiers et de civils titulaires de permis de port d’arme qui ont réussi à sauver plusieurs villages et à canaliser les terroristes sur le Néguev occidental, alors que les plans du Hamas découverts dans leurs véhicules, prévoyaient d’élargir leur assaut à Beer-Shev’a avec emploi d’armes chimiques.
Presque tous les Israéliens ont parfaitement compris qu’il est impossible de laisser perdurer un mouvement terroriste assoiffé de notre sang, sur une partie de notre patrie dont il faudra toujours craindre une attaque traitresse. Mais en outre les quantités d’armes, de bombes et de missiles prêts à l’emploi par des groupes terroristes armés à Jénine et ailleurs en Judée et en Samarie, comme les déclarations récentes d’Abbas, révisionnistes de la Shoah, nous montrent aussi que cela n’est pas seulement vrai pour la région de Gaza, mais pour tout notre territoire historique, du Jourdain à la mer.
Le Traité de San Remo de la Société des Nations de 1920 puis 1923 attribuait au Peuple Juif la totalité de la Palestine mandataire. Or en 1946, les Britanniques ont opéré un partage de la Palestine entre Juifs et Arabes, donnant aux Arabes les 4/5 du territoire palestinien. Ces 4/5 sont devenus le territoire de la Jordanie, un pays peuplé à 80% d’Arabes palestiniens. Ces faits élémentaires doivent redevenir un élément essentiel de l’équation. Que tant de monde fasse semblant de croire que c’est notre très modeste patrie, entre le Jourdain et la mer, qu’il faudrait diviser, pour, en réalité, viser à nous effacer de la carte, à l’occasion d’une autre attaque surprise, n’y change rien. Le mensonge doit cesser.
Nous avons été très sensibles en Israël aux témoignages de soutien émanant du Président des Etats-Unis et de divers Chefs d’Etat et de Gouvernement européens, immédiatement après le massacre de nos citoyens et le rapt de centaines d’autres y compris des enfants en bas âge.
Mais dès que nous avons entrepris la seule chose que nous puissions faire qui est de ruiner définitivement les capacités armées et les structures d’administration du mouvement Hamas, organisation terroriste fascisante pour sa population et génocidaire à notre égard, nous percevons immédiatement de la part des organisations internationales, des gouvernements occidentaux, des partis « de gauche » dans ces pays, de très nombreux pays musulmans, des minorités agissantes musulmanes en occident, d’une grand partie des universités, une immense sollicitude avec les victimes civiles palestiniennes, et plus aucun sentiment pour notre population civile soumise à des attaques perpétuelles, par centaines, aux missiles meurtriers, ni pour nos civils et militaires arrachés brutalement à leurs foyers. Sans parler de la déclaration scandaleuse du Secrétaire Général de l’ONU, laissant entendre que la responsabilité de ces événements incomberait à Israël.
Le nombre d’actes antisémites prennent des proportions alarmantes pratiquement dans tous les pays, et un vote du Conseil de Sécurité des Nations Unies réclame un cessez-le-feu, maintenant que nous nous défendons !
Comment ne prendrions-nous pas cette attitude comme un coup de poignard dans le dos ? Que la France ait pu participer à cette farce est, pour les franco-israéliens, très douloureux, et nous fait douter de son réel soutien.
Nous nous battons maintenant sur quatre fronts : à Gaza face au Hamas, au Liban face au Hezbollah, en Judée et Samarie, face au Hamas et d’autres groupes terroristes, au sud israélien, à Eilat face aux Houthis Yéménites qui ont déjà expédié sur notre population civile trois missiles à longue portée.
Le peuple d’Israël tout entier est maintenant galvanisé pour libérer les personnes enlevées, détruire définitivement la force armée des terroristes du Hamas et ses capacités de gouverner l’enclave de Gaza, faire face à toute attaque supplémentaire émanant des milices Chiites en Irak et en Syrie ou des troupes iraniennes elles-mêmes. Plus de 130,000 de nos citoyens ont dû quitter leur domicile et sont des personnes déplacées dans leur propre pays. Nous avons de plus en plus conscience que nous n’avons pas le choix, nous devons vaincre définitivement. C’est notre existence individuelle et collective qui est en jeu. Razi Hamad, porte-parole du Hamas vient de le confirmer, s’il en était besoin, sur la chaine libanaise LBCI, prétendant que ce qu’ils ont fait le 7 octobre « était justifié, et qu’ils étaient prêts à le recommencer encore et encore ».
Quelles que soient les évaluations de « Realpolitik » selon l’expression de Bismarck, faite par les leaders de l’Occident, dans ce conflit qui nous est imposé et où tout se passe comme si nous jouions à nouveau notre existence, ces derniers seraient bien inspirés de ne pas perdre de vue les enjeux moraux de ce conflit qui ne sont pas moins importants que ses enjeux stratégiques.
En tout état de cause, tous le monde devrait se souvenir que nous somme certes un petit pays de 10 millions d’habitants dont 7 millions de Juifs mais que nous sommes aussi une puissance spatiale dotée de capacités nucléaires avec la mémoire d’un peuple quadri-millénaire victime, il y a 80 ans d’un génocide où il perdu un tiers des siens. Nous ne cèderons pas. Pour l’Occident qui choisit la défense d’une certaine conception de l’Homme, c’est l’heure du choix.
Léon Rozenbaum
Cher Léon
Merci pour ce texte, mais le monde ne raisonne plus dans le droit mais résonne dans l’émotion.
Cela fait longtemps que les médias ont choisi leur camp, non seulement dans les pays occidentaux mais aussi en Israël. Nous perdons chaque fois la bataille médiatique dans un monde sans dieu et sans espoir d’un coté et une religion qui se présente comme de paix et de miséricorde, faux nez d’un barbarie sans discontinuer. Les derniers dont je me souvienne ce sont les exécutions de Harkis(abandonnés par les français en partant en 1962) par les algériens et algériennes, et les massacres de 1992 à 2002 l’Armée islamique du salut (AIS) et le Groupe islamique armé (GIA). En dix ans, les violences font entre 60 000 et 150 000 morts, ainsi que des milliers de disparus, un million de personnes déplacées, des dizaines de milliers d’exilés et plus de vingt milliards de dollars de dégâts.
Si la mémoire achkenaze comptabilise des centaines de massacres, la mémoire séfarade ne se souvient que de l’expulsion d’Espagne et pas du reste des massacres de juifs en terre d’islam parce que là il n’y a pas eu de survivants.
Je suis épouvantée des sottises distillées par les médias et de la faible culture de nos représentants. Entre autres, le dernier siège d’une ville ne remonte pas au moyen age mais à celui des Prussiens à Paris il y a à peine 150 ans en 1870
Chere Madame Annie Soyeux
Non, les medias israeliens n’ont pas choisi le Hamas. Et a ma connaissance tous les medias europeens non plus. De toutes facons, une grande majorite d’Israeliens ont bien compris notre veritable situation et aucune pression internationale et certainement celles d’une presse depravee ne nous detournera de notre obligation morale d’extirper de telles forces du mal. Le prix deja paye pour une telle prise de conscience est collossal mais nous n’avons pas le choix. Je te souhaite toi et ta famille en bonne sante.