Déstabilisation

Le maître-mot des temps que nous vivons est bien celui de déstabilisation. D’une part, L’attaque massive de la Russie contre l’Ukraine avec pour objectif avoué de phagocyter ce pays européen plus vaste que la France, remet en cause bien des postulats politiques et sécuritaires.
En second lieu, près de trois années d’une pandémie mondiale sans réel précédent surtout par ses effets économiques et psychologiques et sur la mortalité des personnes âgées, questionne nos orgueilleuses certitudes sur les avancées de la médecine et même de la science en général.
Ajoutons l’accès évité de justesse à la présidence de la république en France par un parti originaire de l’extrême droite (même si il a quelque peu évolué), avec tous les effets potentiels d’une telle évolution et ses significations sur l’état véritable de ce grand pays européen.
Enfin, la réunion sans précédent en Israël des ministres des affaires étrangères des principaux pays arabes pour donner corps concrètement aux « Accords d’Abraham », promesse d’une stabilisation tant attendue au Proche-Orient, aussitôt mise en question par des troubles orchestrés du Hamas sur le Mont du Temple. Sans compter la poursuite d’un terrorisme ignoble contre la vie d’Israéliens innocents. La presse occidentale n’hésitant pas, une fois de plus, à se rendre complice des « fake news » diffusées par les extrémistes arabes.

Rien d’étonnant donc que nous soyons capables généralement en Israël de réagir plus vite que les autres aux événements déstabilisateurs et que nous puisions dans la longue histoire juive des modèles de résilience et de réaction rapide.

En dernière analyse c’est bien notre attachement à la Thora, porteuse d’un projet moral pour l’Humanité entière, qui est notre point d’appui quand tout semble partir à vau-l’eau.

La vraie question consiste donc à savoir si, dans les semaines et les mois qui viennent, les tenants en Israël des idéologies européennes sous l’influence de l’Occident chrétien, détiendront une part décisive du pouvoir au Gouvernement et à la Knesset, ou si l’inspiration de la politique d’Israël viendra bien des sources juives.

Il est grand temps de se débarrasser de l’influence de la pensée matérialiste, qui continue de catégoriser la tradition juive au rang d’une pensée purement « religieuse » et donc qui serait entachée de concepts passéistes incapables de gérer des situations actuelles. La grande noblesse de cette tradition, c’est justement sa capacité, en dépit de sa très grande ancienneté, de se renouveler, selon des normes bien fixées, pour faire face aux besoins immédiats de la société.

La réémergence de la souveraineté juive, il y a seulement 75 ans, a modifié de fond en comble le positionnement de ce problème, la Loi de l’Etat, telle qu’envisagée par les fondateurs à partir de 1948, entretenant une relation particulière et complexe avec la Halacha, la Loi juive traditionnelle.

Dans un monde redevenu une jungle cruelle, Israël a eu la « chance » de devoir développer des systèmes de défense inédits qui aujourd’hui le protègent dans une vaste mesure des menaces qui pèsent sur lui. Les déclarations menaçantes de l’Iran, violentes et répétées ne doivent tout de même pas être prises à la légère.

Le recul général de l’Occident, sur tous les plans, ne doit pas non plus nous échapper et nous inciter à plus de vigilance encore.

Léon Rozenbaum

 

 

 

One Response to Déstabilisation

  1. abou dit :

    analyse tres perspicace ;bien vue amities

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