La plaie du Corona

La plaie du Corona s’installe et commence à miner nos certitudes les plus enracinées.
Notre confiance dans le « progrès » d’abord. La médecine moderne a fait tant de miracles depuis plusieurs décennies que la surprise devant l’ampleur de cette pandémie nous laisse pantois. Et plus encore l’absence de solutions prévisibles: ni vaccin, ni traitement véritablement efficace et vérifié.

Notre croyance en l’efficacité scientifique ensuite, vu notre incapacité à déterminer les effets exacts de ce virus: l’on a d’abord cru que seules les personnes au-delà de soixante ans étaient menacées, mais il s’avère désormais que des personnes jeunes, en bonne santé et même des enfants sont morts de cette affection. En outre son mode de propagation reste mystérieux: peut-il oui ou non survivre des heures en gouttes nébulisées et donc circuler et inoculer, invisible, sans porteur humain présent?

Les solidarités supranationale et  internationale s’avèrent aussi largement surfaites dans l´épreuve. La pénurie de masques, de bâtonnets, de réactifs nécessaires aux contrôles met en lumière un « sauve-qui-peut » et un « chacun-pour-soi » généralisé des Etats nationaux. La construction européenne si orgueilleuse depuis Bruxelles, du haut de ses directives, apparait bien pour ce qu’elle est, comme un appareil bureaucratique accaparant d’immenses ressources, mais incapable d’autre chose que de rêves insanes de puissance.   

La crédibilité du discours officiel, partout, est battue en brèche. Le Gouvernement chinois   a-t-il délibérément ignoré les premiers avertissements d’un médecin de Wou-Han ?   S’agit-il d’un virus né dans un processus naturel ou bien d’une fuite d’un institut de recherche qui pourrait bien être spécialisé dans la guerre bactériologique? Le confinement généralisé pratiqué massivement dans le monde aujourd’hui est-il la solution la plus adaptée, alors que l’économie mondiale s’effondre et que le chômage s’étend à l’image du virus? Les schémas gouvernementaux de sortie de crise sont vagues et contradictoires.

Les réseaux sociaux, nés de la technologie des trente dernières années, deviennent le support des obsessions les plus délirantes, mais surtout, comme par hasard, revivifient l’antisémitisme séculaire des pestes médiévales. La réussite relative de l’Etat d’Israël à limiter jusqu’à présent les cas mortels, en comparaison avec des pays de population comparable en chiffre, nourrit encore davantage ces désordres mentaux.

À quelques heures du début de la fête qui commémore la sortie d’Egypte, maison d’esclavage, les héritiers des Hébreux sont sommés de s’interroger sur le sens des événements qu’ils sont en train de vivre.  La civilisation occidentale technicienne qui s’est étendue à la planète entière serait-elle le « Mitsraïm’, l' »Egypte » moderne, lieu de resserrement et d’étouffement? Et cette plaie mondiale ne pourrait-elle pas être une manière d’avertissement, de sommation d’avoir à traiter le monde et les hommes d’une autre façon?

Les hordes de singes dans des villes d’Asie du sud-est sur les places désertées par les hommes, les sangliers sauvages vus dans les rues vides de Paris, viennent nous rappeler la modestie face à notre sentiment de domination du monde.

Les Juifs ont la ressource et la chance d’être les continuateurs d’un projet historique pour l’humanité, de faire advenir un monde de moralité. Face à un bouleversement sans précédent, ce projet leur sert de guide et de soutien. En Israël, par chance, plusieurs études sur le Corona entreprises sans rapport avec l’éruption actuelle, pourraient déboucher rapidement sur un vaccin ou un traitement ou les deux. Fasse le ciel que d’autre Nations se joignent à ces processus, sans plus céder aux idéologies mondialistes perverties.

Léon Rozenbaum

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