TRUMP A JERUSALEM
La visite du président TRUMP à Jérusalem et ses suites juste après la conclusion d’un colossal contrat de fourniture d’armement en Arabie Saoudite, seront importantes à plus d’un titre. Elles vont permettre d’expliciter la véritable orientation du nouveau président des USA. En effet après une campagne électorale peu orthodoxe, durant laquelle il s’est livré à des promesses électorales sans précédent par leur caractère favorable à Israël, et surtout par l’engagement de transférer enfin l’ambassade U.S. de Tel-Aviv à Jérusalem créant ainsi une brèche dans le refus maladif et illégal de l’Occident de reconnaître la moindre légitimité d’Israël sur sa capitale, il semble, ces dernières semaines, commencer à tourner casaque.
Il a d’autre part rencontré à Ryad des dizaines de dirigeants arabes et musulmans dans une atmosphère favorable, avec de gros contrats possibles à la clé, qui ne peuvent pas ne pas avoir influencé son point de vue.
Une chose est certaine, c’est que TRUMP ne continue pas la politique d’Obama, celle du Post-Modernisme érigé en système, celle du choix de frères musulmans d’un côté et de l’Iran de l’autre, celle du désengagement, de l’affaiblissement des USA, de l’apathie devant la destruction de la Syrie et la latitude donnée à l’Iran et à la Russie de remplir l’espace laissé vide par cette passivité américaine.
Mais la vraie question est de savoir s’il va lui aussi adhérer à cette croyance qu’une stabilisation entre Israël et les Palestiniens allait magiquement régler tous les problèmes entre l’Occident et l’Islam, les problèmes entre le Chiisme et le Sunnisme et ouvrir une ère de paix messianique comme de trop nombreux dirigeants occidentaux se sont plus à croire depuis deux ou trois décennies.
Il est aujourd’hui de plus en plus évident que l’affrontement entre Israël et les Arabes palestiniens est très secondaire par rapport aux tensions internes du monde arabe qui aujourd’hui affectent aussi gravement l’Occident. Si Trump se met lui aussi à croire au mirage, il s’agira d’une terrible régression par rapport aux espoirs qu’il a fait naître.
Léon ROZENBAUM
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