La France a pris la tête de la croisade anti-juive

Nous savons déjà qu’à peine le quatrième gouvernement Netannyahou formé, il faut s’attendre à un Tsunami politique de pressions sur Israël pour qu’il cède « tout » aux Arabes palestiniens dans une démarche suicidaire. Or une large majorité d’Israéliens est désormais convaincue que la vision des Occidentaux du Proche-Orient est totalement obsolète et éminemment dangereuse pour le Peuple d’Israël.

Pour les Franco-Israéliens, le fait que la France ait pris la tête de cette campagne mondiale d’hallali contre l’État hébreu est certes pénible intellectuellement et même affectivement. Mais ce fait ne diminue en rien leur détermination légitime, comme celle de tout le Peuple qui vit à Sion, à sauver leur État et leur peau contre les menées incendiaires et hostiles, émanant de quiconque, avec toute l’énergie et la force nécessaires.

A priori, ce qui sous-tend la démarche occidentale, c’est l’idée d’affaiblir Israël territorialement pour que l’État juif se retrouve dans ce qu’Aba Eban avait qualifié de « frontières d’Auschwitz » les lignes de cessez-le-feu de 1949, parce qu’elles sont indéfendables et que les Arabes ne les ont jamais reconnues.

Déjà l’agression arabe de 1967 avait démontré qu’Israël ne peut faire l’économie d’une profondeur territoriale minimale d’une cinquantaine de kilomètres. La Doxa occidentale suppose qui si Israël se trouve dépouillé de la sorte, avec un territoire large par endroits de 15 kilomètres, les Arabes palestiniens, l’Iran, l’ensemble du monde arabe, et le monde musulman tendront comme un seul homme une main pacifique aux Juifs et à l’Occident.

Le vrai problème n’est plus de faire comprendre que cette idée est fausse, car tout le monde l’a compris. Autant dire que c’est se moquer du monde.

La vraie difficulté tient à l’autisme volontaire de l’Occident face à la réalité, pour tenter d’imposer à Israël des reculs suicidaires, alors même que le Proche-Orient arabe est à feu et à sang, que des centaines de milliers d’innocents arabes sont morts, que des millions d’entre eux sont sans abri et exilés et que de vastes troupes armées dévastent sauvagement cette région du monde. Tout cela sur fond d’offensive iranienne sur tous les théâtres d’opération (Syrie, Liban, Gaza, Yémen, Sinaï, Libye, Soudan etc.) et de déclarations génocidaires quotidiennes contre Israël. Sans compter la poussée barbare de l' »État Islamique » qui pratique les égorgements médiatisés, le brûlage vif des humains, le saccage du patrimoine historique de l’humanité et s’approche dangereusement des frontières d’Israël.

Il a été bien compris dans l’Etat hébreu que peu importe à l’Occident qu’Israël soit détruit et ses habitants juifs massacrés. L’Occident, dans une dérive morale sans nom, se figure par ce biais endiguer la montée de l’Islam chez lui. Depuis trois décades il refuse de regarder en face la réalité des progrès foudroyants de l’Islam en terre européenne et aux USA et à prendre des mesures pour lesquelles le courage lui fait défaut. Dans son fantasme, il est prêt à jeter les Juifs en pâture au Moloch. Pire, tout se passe comme si l’Occident était à genoux devant une légitimité de substitution sur la Terre d’Israël, la patrie historique du Peuple Juif depuis 3500 ans. Il s’agit de rien de moins que du dévoiement de la tentative d’Israël de rechercher une solution pragmatique mais risquée à Oslo en 1993, sous forme d’une autonomie arabe.
L’extraordinaire succès de l' »Etat de Palestine » dans les parlements européens, comme le soutien invraisemblable au Hamas à Gaza, bourré de haine antijuive et d’explosifs, consacrent l’un des sommets d’une chute de civilisation annonciatrice de catastrophes pour l’Occident lui-même.

Comment est-il possible qu’une administration arabe palestinienne fantoche élue pour 5 ans et en place depuis 10 ans, tenue à bout de bras par le contribuable européen à cause de son immobilisme, qui viole tous les accords signés, se livre à une propagande antisémite effrénée à l’échelle mondiale, refuse toute négociation autre qu’une reddition totale d’Israël sur toutes ses exigences et pratique et honore toutes les formes de terrorisme les plus sanguinaires reçoive tous les honneurs des pays démocratiques?

Comment est-il possible que le demi million d’Arabes qui ont quitté volontairement une petite moitié de la Palestine occidentale (pour revenir, -croyaient-ils- sur les ailes des armées arabes d’invasion), captent 67 ans plus tard, toute la sollicitude de l’Occident et des organisations internationales, alors que les millions de victimes Arabes actuelles laissent ce même Occident de marbre? Où est l’intérêt des Nations pour les dizaines de millions d’Hindous exilés de leur pays qui allait devenir, au même moment, il y a 68 ans, le Pakistan musulman? Pour ne pas parler des centaines d’autres peuples oubliés et méprisés dans le monde.

Comment se fait-il que les Juifs partout dans le monde soient de nouveau en butte à tous les attentats, les attaques, les vexations, les humiliations et les menaces? Comment est-il possible que l’État d’Israël reçoive par calomnies tout l’opprobre des organes de l’ONU et de centaines d’ONG, quand le reste du monde est ce qu’il est, dans leur indifférence stupéfiante?

Certes il a longuement été développé, dans d’autres écrits historiques et philosophiques, les racines de ce mal: le complexe oedipien, à l’échelle des civilisations, de l’Occident chrétien et de l’Orient musulman à l’égard de la croyance mère, la foi d’Israël, qui a largement inspiré les deux croyances monothéistes postérieures, ce qu’elles ne lui pardonnent pas. La reconnaissance par le Vatican de l' »État de Palestine » fantoche n’est qu’un épisode de plus dans cette longue litanie d’ambiguïtés sanguinaires. Ce qui se cache derrière les calomnies contre Israël et les Juifs, c’est une compétition de « moralité ». Les morts d’Arabes ne sont « intéressantes » que si l’on peut accuser les Juifs de la responsabilité de les avoir causées, afin de se positionner comme plus « moraux » qu’eux. Cette comptabilité misérable en dit long sur le véritable niveau moral de ces tricheurs.

Mais il est largement temps de sortir de la confusion mentale. Car l’Occident et notamment la France, ne dédaignent pas cependant la technologie et la créativité israéliennes… Il faut signifier que les pays d’Occident ne régleront plus leurs problèmes sur le dos des Juifs. Les atteintes à la souveraineté d’Israël, le mépris de ses intérêts vitaux, le retour à des pratiques discriminatoires, voire au marquage des produits originaires de Judée –d’où les Juifs tirent leur nom- retour saisissant à d’autres tentatives de parer les Juifs de signes avilissants, le battage international insensé mené par la France avec un mépris ahurissant d’Israël, tout cela ne sera pas sans conséquences.

Tout se passe comme si les Occidentaux avaient perdu, vis-à-vis d’Israël, le sens de leurs déclarations, de leurs votes et de leurs actes. Obsédés par leurs problèmes islamiques intérieurs, devant donner de plus en plus de gages à leur population musulmane et à leurs fournisseurs d’énergie, ils ont fini par croire leurs propres mensonges. En outre, ils croient leur politique hostile à Israël, sans conséquences.

Or, nous arrivons au point de non-retour qui a toutes les chances de déboucher sur des conflits ouverts. Ils seraient bien inspirés de ne pas négliger la puissance militaire d’Israël et la détermination de son peuple. On ne joue pas impunément avec le sort et la vie des habitants d’une puissance spatiale, nantie d’une armée aguerrie et d’un très haut niveau technologique, disposant de vecteurs intercontinentaux.

Le paradoxe de la déréliction des valeurs occidentales par l’Occident conduit les États arabes sunnites modérés à ne plus lui accorder leur confiance. C’est ainsi que s’ébauche de leur part un incontestable rapprochement avec Israël dont la discrétion ne doit pas masquer la réalité. L’Égypte, la Jordanie, les Émirats du Golfe et même l’Arabie Saoudite ont compris que le vrai rempart contre l’extrémisme musulman était l’État Juif.
La croisade française au Conseil de Sécurité de l’ONU pour tenter d’imposer à Israël des frontières insoutenables, au mépris du droit international, n’est donc pas seulement un acte hostile, mais de plus constitue une dissonance cognitive. Les stratèges du Quai d’Orsay devraient revoir leur copie.

Les choses en sont arrivées à un point où cette politique a remis en cause le statut millénaire des Juifs en France. Les 300,000 Israéliens Juifs de Judée et de Samarie pourraient bien recevoir prochainement un puissant renfort par l’arrivée massive dans leur Patrie historique des Juifs dégoûtés de l’Hexagone.

L’émergence d’un ensemble modéré judéo arabe au Proche-Orient détaché de l’Occident et une Europe sans Juifs, voila où mène la politique occidentale où la France croit utile de se trouver en flèche. C’est peu dire que ce qui reste de francité chez les Franco-Israéliens n’éprouve plus qu’écœurement et pitié pour le pays où ils ont grandi.

Un changement de cap de l’Europe et spécialement de la France est encore possible. Il est urgent. Mais est-il probable?

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