Les leçons des tueries

Nous avons désormais assez de recul pour évaluer les réactions en France, en Israël et dans le monde après la tuerie de Charlie-Hebdo et celle du supermarché vendant des produits alimentaires en conformité à la Tradition d’Israël (Cacher) de la porte de Vincennes à Paris.

Tout se passe comme si la réaction instinctive saine du peuple de France de refus de la violence musulmane avait été systématiquement dévoyée, détournée de son sens et transformée en un galimatias post-moderne.

Mais en outre, l’inimaginable différence de traitement par les médias et la conscience populaire en France, de l’assassinat de journalistes courageux mais assumant les risques de leurs choix satiriques, et d’autre part, celui de Juifs innocents, venus seulement faire leurs achats à la veille de leur jour de repos, ne peut pas ne pas révéler la chute morale de la société européenne et l’immense danger qu’elle fait courir aux Enfants d’Israël encore en exil dans ces contrées.

Les Juifs de France les plus liés à leur identité ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et les signes de leur prochain départ en masse vers Israël se font de plus en plus nombreux, quelles que soient les gesticulations des assimilationnistes et autres Juifs napoléoniens, qu’ils aient ou non, le titre de Rabbin.
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En Israël, le profond retentissement de ces évènements a, malgré les tentatives, une fois de plus, de les dévoyer de leur sens par une gauche idéologiquement inféodée aux pires déviances occidentales, conforté la majorité du peuple dans la conscience de sa vraie situation dans le monde.

Dire des choses sympathiques sur la barbarie, parce qu’on croit moral de préférer le consensus à tout prix à la violence légitime de l’autodéfense, c’est plus qu’être complice, c’est se faire barbare soi-même. Prétendre « éviter l’amalgame » dès qu’un musulman tue au nom d’Allah, c’est encourager d’autres assassinats, à bien plus grande échelle.

Les textes fondateurs de l’Islam ne mentent pas: le « Dar El Islam » (la Maison de l’Islam, l’ensemble des pays islamisés) doit être étendu à l’univers entier. Soumettre le monde à la volonté de D.ieu, c’est pour l’Islam, pour commencer, soumettre les peuples, les richesses et les femmes aux hommes musulmans.
Ce programme d’asservissement de l’humanité non musulmane est à l’opposé des valeurs de l’humanisme occidental et de la Tradition Juive.

Il n’y a aucune comparaison possible de bonne foi entre la façon dont des millions de Musulmans interprètent la lettre du Coran et ses passages le plus homicides, pour les traduire en actes concrets ici et maintenant, et celle dont les Juifs et les Chrétiens interprètent leurs Écritures, dont certains passages relatent une antique violence, dans la civilisation actuelle, après 35 siècles d’évolution et d’interprétation de la Halacha, la loi Juive et 20 siècles de doctrine de l’Eglise. C’est là l’amalgame qu’il faut précisément proscrire.

Certes, beaucoup de musulmans qui ont émigré en Europe et aux USA ont largement adopté des manières de penser et de se conduire qui se rapprochent des sensibilités démocratiques. Mais l’expérience concrète montre que même les seconde et troisième générations de l’immigration, mises en demeure de choisir, s’orientent le plus souvent vers la ligne coranique pure et dure et rien ne garantit à terme une évolution progressive des Musulmans vers une approche occidentale comme un triomphalisme facile voudrait faire accroire. Si quelques signes encourageants de certains penseurs musulmans amorcent une réflexion vers une meilleure coexistence de l’Islam avec d’autres cultures, ils demeurent une minorité négligeable en termes de puissance et d’influence sur un milliard deux cent cinquante millions de fidèles dans le monde.

Deux phénomènes majeurs qui s’étalent maintenant sur quatre décennies sont venus aggraver ces circonstances.
D’une part les Etats musulmans se sont regroupés et organisés à l’échelle internationale et dominent aujourd’hui largement la plupart des institutions internationales, en grande partie grâce à la manne pétrolière mais aussi par leur poids démographique; et d’autre part une intense immigration de populations musulmanes en Occident a largement modifié les équilibres démographiques et altéré l’identité même de l’Occident chrétien.

Or, force est de constater que c’est par manque de courage que l’Occident s’est couché devant l’Islam. Le chantage au pétrole dès 1973, s’est transformé rapidement en « Diktat » lors du fameux « dialogue » euro-arabe des années 1975-1980, par la reconnaissance frelatée par l’Europe de sa « dette » culturelle au monde arabe, historiquement discutable, et surtout par la frénésie anti-israélienne, adoptée avec bien trop de facilité par l’Occident, imposée par l’Islam à la vie internationale institutionnelle. Des milliards de dollars continuent d’être dépensés chaque année en propagande par les États musulmans pour enraciner un peu plus la détestation d’Israël.

Il faut rendre hommage au Premier Ministre français, M. Manuel Valls, pour ses prises de position sans ambiguïté contre l’Islam extrémiste et les mesures énergiques qu’il envisage. Pourtant, il est évident qu’il reste isolé tant dans les milieux politiques que face à ses médias.

Tout se passe donc comme si le Sionisme, ce mouvement de libération et de renaissance nationale du Peuple Juif était à la veille d’un puissant renouveau. Plusieurs dizaines de milliers de Juifs de France montant en Israël pourraient sonner le départ de l’Alyah des Juifs de Grande-Bretagne et d’autres pays européens. Comme d’habitude, c’est de la base que partira ce regain d’énergie que le jeu des forces politiques, historiques, économiques et religieuses a rendu inévitable. Notre devoir d’anciens immigrants de France est de faire en sorte que les institutions officielles en Israël se trouvent prêtes à suivre le mouvement et surtout ne l’entravent pas pour des motifs futiles.

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